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La Russie, parlons-en

La population de Mopti est sortie aujourd’hui pour demander à la France et à Minusma de degager.

Pour ces braves populations nos problèmes se trouvent au niveau de ces deux entités qui, en 2012 ont été appelées pourtant pour nous libérer des mains des terroristes.

Les contestataires ont réclamé la Russie, ils pensent qu’elle seule peut nous sauver aujourd’hui.
Les marcheurs de ce matin dans la Venise malienne ont clamé ce que la majorité des maliens pensent, et même que beaucoup d’intellectuels réfléchissent ainsi.

Notre position est de trouver un Mali libre et dans la voie de l’émergence. Mais avant ce Mali idéal, le pays se trouve dans une profonde crevasse. Une situation qui nous interroge énormément.

Si aujourd’hui l’épouvantail Barkhane et Minusma dégageaient, sommes-nous assez outillés pour sécuriser les régions de Gao et de Tombouctou, les deux villes principales du nord.?
Si les deux forces dégageaient, pourrions-nous rendre les routes d’accès au nord plus sûres ?
Nous allons nous arrêter seulement à ces deux questions.

Concernant la Russie, si elle acceptait de venir engager ses soldats, c’est à dire accepter que ses fils viennent mourir dans le désert, accepter que les impôts de ses contribuables soient dépensés pour un autre peuple, même mal connu, que les fruits de réflexions de ses savants soient exposés aux dangers du désert maliens, pensez-vous pas que des conditions seront exigées ?

Les maliens doivent comprendre une chose, la sécurité d’une nation ne se délègue point. Chaque nation doit pouvoir se protéger.

La seule chose que nous devons faire pour ne pas être recolonisé, est de profiter de la présence de Barkhane et de la Minusma, malgré leurs failles, pour rebâtir une armée moderne et puissante.

À l’absence d’un programme de défense sérieux nous resterons un pays faible, et peut être juste bavard.
Macké Diallo

Source: malijet

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