ACTUALITÉScrise malienne

Attaques terroristes : Nécessité de dégonfler les biceps

Au lieu d‘enfler la polémique à la suite des attaques terroristes contre les localités de Mondoro et Boulkessy, il urge que le citoyen malien dilue son discours, devant désormais être orienté vers l’union, la solidarité autour des Forces Armées Maliennes (FAMa) et les efforts du Président IBK, en faveur de la sécurité.

Dans la matinée du 30 septembre 2019, une compagnie FAMa de la force conjointe du G5 Sahel à Boulkessy et le détachement FAMa à Mondoro, ont été la cible des terroristes à Mondoro et Boulkessy, respectivement à 01 h et 4h30. Ces deux attaques perpétrées dans la région de Mopti au centre du Mali, en zones frontalières avec le Burkina Faso, enflent la polémique.

Toutefois, la réplique des FAMa ne s’est pas fait attendre. Les zones en question ont été contrôlées et ratissées avec les moyens aériens et terrestres des FAMa et des partenaires du Mali dans lutte contre le terrorisme. La traque des terroristes et autres ennemis de la paix ont permis de récupérer le camp de Boulkessy à la suite de violents combats. L’ennemi a été obligé de battre en retraite.

« L’intervention des hélicoptères de combat, a permis de désorganiser l’ennemi au niveau d’un puits qui a donné son nom à la ville. Une dizaine de corps de terroristes jonchaient le sol. Les opérations de l’identification et d’évaluations sont toujours en cours. Les actions en cours doivent permettre de nettoyer la forêt dont les terroristes ont pris la direction vers la frontière avec le Burkina Faso. Il est utile de souligner que cette opération a permis à 11 FAMa qui avaient disparu de regagner la base. Le ratissage continue », précisent les sources sécuritaires.

En effet, ce sont une trentaine de soldats maliens tués, blessés, disparus, mais aussi du matériel emporté. Ceci a suscité de réactions tout de même naturelles, mais hostiles envers le pouvoir de Bamako, comme les manifestations des femmes militaires au lendemain des événements. Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et tweeter, d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de tous les péchés d’Israël le Président IBK.

Paix aux âmes des illustres disparus, morts pour la Patrie. La Patrie ou rien. Mourir pour la Patrie, arme à la main est un Honneur.

Si ces énièmes pertes viennent allonger la liste des attaques et victimes, les attitudes méprisables des uns et des autres méritent d’être revues. Car jeter l’anathème sur le Président Ibrahim Boubacar Kéita, c’est le méconnaitre, méconnaitre son patriotisme, son amour pour le Mali. C’est fouler aux pieds tous les efforts qu’il a consentis jusqu’ici pour doter les FAMa d’équipements adéquats et des moyens efficients pour mener la lutte implacable contre les ennemis de la République.

Du plan d’investissement de 1230,565 milliards de F CFA 2015-2019, à la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM), en passant par les engins lourds, les hélicoptères, les armes lourdes et légères, le cargo tactique et militaire Casa 295, les équipements de transports, la construction des centres d’entraînement et centres de maintenance des équipements, les tenues, pour ne citer que ceux-ci car la liste étant très longue, les spécialistes de guerre reconnaissent les efforts du Chef suprême des Armées, le Président Kéita.

Selon plusieurs sources sécuritaires partenaires du Mali, au sein de la MINUSMA, l’Armée malienne dispose aujourd’hui des équipements militaires ultra performants, hors pair dans la sous-région, pour finir avec les terroristes. Ce qui sous-tend que ce n’est pas une question de matériels, mais de détermination.

Panne de citoyenneté

Le Malien d’aujourd’hui semble perdre la notion de citoyenneté, de patriotisme, de solidarité. Le constat est alarmant quand on assiste à des appels aux révoltes contre le régime en place, chaque fois qu’une attaque est perpétrée contre les FAMa. Or en pareille circonstance, le ton doit être axé sur la solidarité, l’union autour de nos guerriers.

Si le Malien se rappelle du coup d’Etat de mars 2012, perpétré par le Capitaine Amadou Aya Sanogo, sur le régime démocratiquement élu du Gal Amadou Toumani Touré, dont l’une des conséquences cruelles, la crise multidimensionnelle que le Mali vit avec l’occupation des régions du Nord, il ne serait à nul égard souhaitable de créer une autre tension au sud. L’heure est au dégonflage des muscles.

Cyril ADOHOUN

Source: L’Observatoire

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X