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Terrorisme : «Nous sommes en guerre», avait déclaré le président malien

«Nous sommes en guerre», avait déclaré le président malien, lors d’une interview accordée juillet 2019. Le temps a démontré combien Ibrahim Boubakar Keita avait raison. Mais nul doute que les propos ont été tenus en connaissance de cause.

Les attaques répétées contre les militaires et les civils maliens sont le signe manifeste de l’état de guerre dans lequel se trouve le pays, bien avant sa réélection en 2018. Le nord et le centre du Mali, où l’Etat n’a pas réussi à restaurer son autorité, sont particulièrement ciblés.

Les pertes subies sont lourdes. Des dizaines de vies sont fauchées à chaque nouvelle attaque. Cela a été le cas après ces 1er et 2 octobre, après d’intenses combats pour le contrôle de deux camps militaires attaqués dans le centre du pays par de présumés terroristes.

Au moins 25 soldats maliens ont été tués et une soixantaine portés disparus. La présence aux côtés de l’armée malienne des forces du G5 n’a pas suffi, à ce jour, à mettre un terme à la présence des groupes terroristes.

Pis encore, il est constaté une propagation des violences tant au Mali que dans les pays limitrophes du Sahel, et même en Afrique de l’Ouest. Cette impuissance faisait dire, il y a une semaine, au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, que la communauté internationale était «en train de perdre du terrain face à la violence et au terrorisme».

Dès lors, la multiplication par quatre du nombre de morts civils entre 2012 et 2018 dans les pays du Sahel n’est pas pour surprendre. Lors de leur sommet extraordinaire tenu à Ouagadougou, à la mi-septembre, les pays de l’Afrique de l’Ouest ont adopté un plan d’action prioritaire, pour «combattre le terrorisme», décliné en huit axes et planifié sur cinq ans (2020-2024), doté d’un milliard de dollars (903 millions d’euros).

Mais tous les experts savent que l’argent n’est pas le seul remède au cancer que représente le terrorisme. Pour arrêter la métastase, le président du Niger a déclaré que «la réponse que nous avons trouvée est la mobilisation des États et la mutualisation de leurs capacités de riposte». Sera-t-elle suffisante pour gagner la guerre contre le terrorisme ?

Nadia K.

Source: El Moudjahid

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