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L’éducation, l’antichambre de la déradicalisation et de la lutte contre l’extrémisme violent

La participation des enfants aux combats terroristes auprès des groupes extrémistes nécessite une attention particulière.

Plusieurs enfants font les frais des luttes antiterroristes dans certains pays du Sahel comme le Mali, le Niger, nous précisait un article du journal français Médiapart, il y a quelques jours. À cette liste, il faudrait ajouter des pays comme le Tchad ainsi que le Cameroun, voire le Burkina Faso. Ils sont nombreux les enfants qui sont utilisés comme combattants par des groupes terroristes. Certains d’entre eux se retrouvent incarcérés une fois arrêtés par les armées régulières.

Dans ces circonstances, ils subissent les mêmes traitements que les détenus adultes, soulignent les mêmes données de nos confrères de Médiapart qui déplorent l’existence de ce phénomène au Mali.

C’est pourquoi, l’éducation étant la base pour la bonne formation des citoyens modèles, il faudrait espérer sur ce volet dans la déradicalisation et l’extrémisme violent. En effet, vu la situation sécuritaire dans la plupart des pays d’Afrique notamment du Sahel, l’intégration de modules d’enseignement à tous les niveaux sur les dangers de ces phénomènes, leurs causes et leurs manifestations, les moyens pour les éviter, les dénoncer, doivent être enseignés non seulement aux enfants, mais aussi à toutes les catégories sociales. L’UNESCO est déjà dans cette mouvance à travers le programme Éducation à la citoyenneté mondiale (ECM) qui vise à outiller les apprenants de capacités requises pour éviter ces fléaux. Lors d’une formation sur la prévention de l’extrémisme violent, en août 2019, auprès de migrants maliens, l’UNESCO a souligné : « La prévention par l’éducation est essentielle ».

Ces modules serviront de tremplin pour faire comprendre les agendas des groupes terroristes, à savoir la déstabilisation des États à travers l’effondrement de leur économie et partant la mise en cause de leur développement. La Mauritanie semble devancer les autres pays dans cette politique de prévention par l’éducation. Tous les pays africains doivent suivre la même voie pour espérer une diminution de la menace sur leurs toits.

La question des enfants soldats est l’un des sujets les plus craintifs de nos jours et une problématique de casse-tête puisque le traitement à faire subir à ces enfants doit être forcément contrôlé dans la mesure où ils sont sous le couvert des droits des enfants.

Une formation sur le radicalisme et l’extrémisme violent dans nos écoles nécessite au préalable que les enseignants, à tous les niveaux, y soient formés. Mais tout compte fait, la paix a un prix, qu’on n’y oublie pas.

Fousseni TOGOLA

Source : Le Pays

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