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Vacances : Des séjours pour consolider les liens de la famille élargie

Bamako, 25 septembre (AMAP) C’est les vacances. L’école a fermé ses portes. C’est la période où on ne pense pas études mais évasion, voyage ou, en tous cas, jeux et divertissements. En cette occasion, de nombreux parents choisissent d’envoyer leur(s) enfant(s) pour un séjour qui chez une tante, qui chez un tonton, dans la grande famille, ou encore dans une famille proche. Certains, plus rares aujourd’hui, « expédient » leurs enfants au village pour apprendre, disent-ils, les travaux champêtres et d’autres, à l’intérieur de la même ville, pour que les liens de sang se renforcent et pour que les enfants puissent bien se connaitre.

Il était déjà 9 heures, ce mercredi matin, lorsque nous arrivions dans la famille Coulibaly. Dès l’entrée, on sentait un grand silence qui régnait dans la cour. Aucun enfant n’y était ou presque, à part deux bébés qui n’ont même pas encore deux mois.

Selon le vieux Coulibaly, ils ont décidé, ensemble, cette année, d’envoyer les jeunes élèves garçons passer les vacances au village pour aider ses frères à cultiver, puisque c’est la période. Il a ajouté que cette immersion « professionnelle » pourrait les aider, même, dans le futur, plutôt que de les laisser vagabonder et à faire n’importe quoi en ville.

Quand aux jeunes filles, « je les envoie dans différents quartiers chez mes frères et sœurs, qui sont ici même à Bamako, pour qu’elles apprennent quelques normes et valeurs et qu’elles puissent connaitre d’autres parents de la famille élargie ».

Si la situation est au calme absolu chez le vieux Coulibaly, on ne peut en dire autant dans la cour de son voisin, Sibiri Danté, réparateur de moto. Des cris d’enfants de partout, une toute petite fille de 5 ans s’approche, les larmes aux yeux pour se plaindre d’une autre.

Mariam Konaté, deuxième épouse de Danté, explique que « comme chaque année, nous avons des élèves qui viennent passer les trois mois de vacances ici. En temps normal, nous avons moins d’enfants chez nous. Cela nous divertit d’en accueillir et nous permet de mieux les connaître. C’est, souvent, difficile à gérer, car les enfants passent la moitié de la journée à se chamailler et ne font qu’à leur tête même si on leur parlent », raconte Mme Danté, entourées d’enfants qui crient son nom de toutes parts.

Gaoussou Konaté, neveu M. Danté explique que, depuis qu’il a 4 ans, il vient chez son oncle, chaque année, pendant les grandes vacances. «Cela vaut mieux que de rester à la maison où je m’ennuie seul. Ici je suis entouré de quelques cousins et cousines avec qui je m’amuse », dit le jeune Gaoussou, en classe de 8e année.

Il souligne qu’il est bien traité chez son oncle comme s’il était auprès de ses parents biologiques. A la fin de ses vacances, chez son oncle, il assure, sourire aux lèvres, recevoir, chaque fois, de nouveaux habits pour la nouvelle année scolaire.

FC/MD (AMAP)

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