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Confidences révoltantes d’une mineure de 15 ans : « J’ai été copieusement droguée par mon mari avant de me faire dépuceler »

Une adolescente de 14 ans, brutalement arrachée aux bancs de l’école, a été donnée en mariage forcé à un riche expatrié malien d’une cinquantaine d’années. Demeurant radicalement opposée à son union avec un homme qu’elle n’avait encore jamais rencontré et qui venait ainsi de briser ses rêves, Hamzata n’avait autre choix que de se plier à la décision sans appel du conseil familial qui avait unanimement consenti à l’expatrier dans les bras d’un homme qui avait l’âge de son père. Ce fut pour elle, le début d’un épisode difficile à supporter pour une innocente de son âge!

 

Là-bas, loin de sa famille, la fillette était dorénavant contrainte d’anticiper sa vie de femme à ses propres dépensLe destin venait de porter un de ses plus sévères coups à la petite Hamzata qui voyait encore tout en rose. Brillante à l’école, selon les témoignages de ses différents encadreurs, l’adolescente de 15 ans a été obligée de quitter la classe de 8è pour être livrée de force aux griffes d’un mariage qu’elle ne consentait guère. A l’époque de la prise de décision par ses parents, les plaidoiries du directeur d’études aussi bien que certains de ses maîtres d’école, n’ont point réussi à faire reculer le père de Hamzata devant la nécessité de laisser une aussi fleurissante pépinière continuer les études pour son propre devenir.

L’insensibilité « criminelle » des parents aux peines de leurs filles victimes de mariage forcé

Finalement, elle a été forcée à se marier bien qu’elle n’en eût officiellement l’âge conformément au Code de mariage en vigueur au Mali. C’est, selon elle-même, ce qui avait poussé sa famille à falsifier son extrait de naissance en augmentant frauduleusement son âge jusqu’à 20 ans avant de valider l’acte de mariage. C’est donc dire que tous les moyens avaient été employés par le riche expatrié, son futur époux, pour que rien ne puisse empêcher ce mariage. « Avant mon mariage, j’ai passé des nuits blanches à pleurer mais je n’inspirais de compassion à personne. Au contraire, tous les membres de ma famille étaient heureux de me voir partir dans un pays étranger et m’encourageaient plutôt à saisir l’opportunité », a-telle confié.

La République Démocratique du Congo, c’est là où Hamzata a été expatriée de Bamako, en Commune III, pour rejoindre son époux. « C’est avec la complicité de mon frère qui séjournait en RD Congo que tout a été orchestré. Personne ne m’a soutenu dans mon refus à ce mariage, ni même daigné m’avouer que l’homme que je partais rejoindre, avait l’âge de mon père. Tout ce qui intéressait les uns et autres, c’était de me chanter nuits et jours dans les oreilles qu’il était très riche », a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’elle avait même tenté de s’évader à la veille de son mariage, mais avait pensé à toute l’humiliation que cela pourrait infliger à sa mère devant ses coépouses.

« Jusqu’à deux semaines après mon arrivée à Brazzaville, je refusais toujours de coucher avec un homme que je haïssais chaque jour encore plus. Finalement, il a commencé à me battre en me traitant de fille mal éduquée par ses parents et me proférait souvent des menaces de mort sous-prétexte que toutes les dépenses qu’il avait effectuées pour que je sois sienne, n’allaient pas être vaines », a confié Hamzata.

Droguée puis dépucelée par son mari après de rudes violences morales

« Malgré cela, je suis restée hostile à ses tentatives. C’est plus tard qu’il a agi de connivence avec mon propre frère pour me droguer un soir. Et lorsque je me suis profondément endormie, il m’a mise toute nue et a couché avec moi comme bon lui semble. C’est vers 11h que l’effet de la drogue s’est peu à peu estompée et quand je me suis découverte complètement dénudée et ensanglantée, j’ai réalisé, avec la plus grande douleur, que cet homme venait de me voler ma virginité avec, de surcroît, l’aide complice de mon propre frère», a-t-elle révélé.

Désormais, c’était devenu une habitude. L’homme utilisait dorénavant toutes les astuces possibles pour faire consommer de la drogue à la fillette et la plonger dans un état totalement inconscient avant de satisfaire sa libido. Aux dires de l’adolescente, c’est lorsque les sévices et autres persécutions de son mari, ont atteint une ampleur insupportable, qu’elle a réussi à s’enfuir vers le bercail avec l’aide des services sociaux congolais où une de ses voisines lui avait recommandée d’aller dénoncer son mari après environ 3 mois de cauchemar.

C’est arrivé au Mali qu’elle découvrit, quelques semaines plus tard, qu’elle avait contracté une grossesse indésirée. Et c’est là où les pires malheurs de Hamzata vont commencer, car, malgré avoir raconté à sa famille toutes les souffrances vécues en RDC, celle-ci ne voulait plus la sentir jusqu’à ce qu’elle fût totalement abandonnée à son propre sort.

Quel intérêt certaines familles espèrent-elles tirer d’une telle union ? Pourquoi bousiller l’avenir d’une jeune fille au profit d’un prétendu honneur familial ? Comment pourrait-on expliquer un tel égoïsme de certains parents qui n’ont d’yeux que pour leur seul « bien-être moral ou matériel » après avoir jeté leurs filles dans les flammes d’un mariage mal consenti ? En quoi cela peut-il être conforme à la foi religieuse ou une quelconque dignité humaine dont nombreuses familles adorent se revendiquer ? De toute évidence, l’équilibre de notre société passe irréversiblement par l’abandon de ces pratiques !

Modibo Kane Diallo

 

Source: La Sirène

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