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Sauver le site de Bandiagara : L’UNESCO s’engage et présente 2,2 millions de dollars comme plan d’action d’urgence

Pour restaurer la Falaise de Bandiagara et apporter une aide humanitaire aux populations de ladite localité, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, UNESCO, présente un plan d’action d’urgence.

2,2 millions de dollars, telle est la somme présentée par l’UNESCO et le ministère de la Culture du Mali aux populations des Falaises de Bandiagara en Pays dogon, précisent les Nations-Unies. Une aide humanitaire qui entre dans le cadre de la volonté de valorisation du patrimoine culturel de cette zone. Des joyaux qui ont été victimes de la montée des tensions «intercommunautaires » dans ladite localité, comme on peut lire dans une publication des Nations Unies en date du 7 septembre 2019: « Le patrimoine architectural de la région a été sérieusement endommagé, des objets culturels détruits, vandalisés ou abandonnés sous les décombres. Le patrimoine culturel immatériel a aussi été affecté avec la quasi-interruption des événements sociaux et culturels. » Ce site est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1989.

À travers ce plan d’action, l’ONU espère un retour à la normale. Dans un communiqué de presse, la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay explique : « Le respect du patrimoine culturel est le socle du respect des identités, de la dignité des peuples. Le patrimoine incarne l’histoire qui nous donne confiance et la force de nous projeter dans l’avenir ».

Après l’étape de Tombouctou, avec la réhabilitation des mausolées vandalisés lors de la montée des tensions en 2012, la directrice de l’UNESCO entend élargir ce geste de valorisation des patrimoines culturels à tout le pays. Une manière pour elle de faire avancer la paix partout dans le pays.

« Lors d’un atelier réunissant des représentants les habitants de la région à Bandiagara le 29 août, la ministre de la Culture du Mali, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, et Hervé Huot-Marchand, Représentant de l’UNESCO à Bamako, ont présenté des mesures prioritaires visant à assurer la sécurité des personnes et des biens, condition indispensable au retour des déplacés internes dans les localités abandonnées », lit-on sur le site internet des Nations Unies.

Dans ce nouveau plan d’action, il est prévu entre autres : « la fourniture d’une aide alimentaire, la restauration de l’habitat et du patrimoine ainsi que l’approvisionnement en eau potable dans les villages détruits ou endommagés lors des violences ».

En effet, lors des attaques survenues dans des localités de la région de Mopti en 2019 notamment à Ogossagou et à Sobane Da, les eaux des puits ont été souillées. Outre, l’agriculture devient quasiment impossible à mener à cause des attaques sporadiques. Ce qui augmente les besoins humanitaires. Ce plan d’action vient pour répondre à cet appel. « Des mesures sont également prévues pour soutenir les acteurs locaux du développement afin d’impulser l’économie et soutenir les populations en détresse », précise la même source. En plus de tous ces points, ce plan d’action prévoit également l’organisation d’un dialogue intercommunautaire afin de mieux favoriser le vivre ensemble.

Selon la ministre de la Culture malienne, N’Diaye Ramatoulaye Diallo, « Avant d’attaquer physiquement notre pays et nos communautés, les terroristes attaquent d’abord nos esprits, nos idées et nos valeurs. D’où l’importance de garder à l’esprit la menace d’effondrement de notre patrimoine immatériel, qui précède toujours la destruction de notre patrimoine matériel ».

TOGOLA

Source : Le Pays

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