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Tirée à bout portant par son époux Tenin Niambélé succombe à ses blessures

Tirée à bout portant par son époux, qui s’est ensuite suicidé, le mercredi 4 septembre, à Sotuba Bougouba, cette pauvre dame a été transportée aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré pour des soins par les voisins. Malheureusement, elle a finalement succombé à ses blessures, le vendredi 6 septembre dans la soirée.

C’est un énième drame conjugal au Mali, peu banal, qui a singulièrement choqué l’opinion. Tènin Niambélé une jeune dame, mécanicienne de son état, a succombé vendredi soir à ses blessures. Quelques jours plutôt, Calvin Dembélé, son époux, lui a tiré une balle dans la tête avant de se suicider.

Hospitalisée, la jeune dame était en attente d’une évacuation » Elle avait des fragments de balles logés dans le cerveau et avait besoin d’être évacué, nous avons eu de l’argent mais pas assez », témoigne Cheick Tidiane Diallo, activiste combattant les violences sous toutes ses formes et qui a, lui aussi, perdu une sœur dans un drame conjugal.

Le cas de Tenin Niambélé interpelle, une fois de plus, sur un fléau qui devient récurrent au Mali, selon Mikado Fm . On ne compte plus désormais le nombre de femmes assassinées par leurs époux suite à des disputes conjugales.

Kamissa, Mariam, Fanta sont les noms qui reviennent plus souvent, des cas qui ont été largement médiatisés, mais de nombreux autres cas, anonymes très souvent, illustrent la circulation des armes légères et artisanales qui servent dans ces meurtres macabres aux mobiles souvent inexpliqués. Dans un pays ou la législation en la matière est faible, et ou une loi contre les violences basées sur le genre (VBG) n’est pas tout à fait aboutie, ni dissuasive, il y a urgence à agir. Mieux, au-delà des associations de défenses des femmes surchargées de dossiers, c’est le ministère de la femme qui est interpellé pour faire bouger les lignes. D’où l’appel de Cheikh Tidiane Diallo » je vais demander aux femmes de porter plus haut ce combat, d’être solidaires entre elles, et pragmatiques quant aux actions et activités qu’elles mènent. Nous ne pourrons pas grand-chose si les femmes ne sont pas au cœur de la lutte », souligne t-il.

Tenin Niambélé a été inhumée le dimanche 8 septembre dans sa famille à Djicoroni Para. Elle avait 34 ans et laisse derrière elle un garçon de neuf ans

B D avec Mikado

Source: l’Indépendant

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