ACTUALITÉSFaits Divers et Insolites

Relation France- Mali: Il faut du temps et de la connaissance pour être indépendant ?

La France est l’une des puissances mondiales qui a un pouvoir d’influence sur les décisions internationales. À la chasse des biens matériels, elle mène sa politique partout dans le monde et particulièrement dans les pays qu’elle a colonisé par le passé. Le Mali n’en demeure pas moins.

 

En Afrique, la France a beaucoup fait et elle continue de faire. Elle met en place des stratégies pouvant la permettre de soutirer les ressources africaines. Toute stratégie est la bienvenue : assassinat des dirigeants réfractaires à ses yeux, pression sur certains dirigeants, alimentation des conflits ethniques, détériorations des systèmes éducatifs, dépersonnalisation, acculturation, manipulation médiatique etc.

Par ailleurs, le Mali n’étant pas une exception à la règle, les maliens semblent en avoir marre avec la France. Mais que faire ? Ce n’est pas aussi facile. Elle a des espions partout à la recherche de la moindre information. Les pays francophones sont pour la plupart affaiblis et ne peuvent se mouvoir sans l’implication de la France. Que faire ? Depuis le début de l’année 2019, le Mali connait une augmentation du nombre des attaques meurtrières faisant des morts parmi les civils et les militaires. Cette France démocratique est là avec ses forces sans faire de vrais efforts pour stopper les violences. Elle a d’autres agendas, dit-on, et ça se voit.

Ce n’est pas facile de dire non à la France mais c’est possible. C’est possible dans la mesure c’est l’homme qui fait sa vie. Chaque pays fait sa vie. Avant de dire non à la France, l’union qui doit prévaloir, c’est tout d’abord faire appel à l’humanisme avant les biens matériels. Les maliens doivent comprendre que personne ne peut amasser les biens de ce monde.

Dire non à la France, c’est accepter de souffrir pour s’unir et de voir au-delà des divisions partisanes. La France ne fera pas le bonheur des maliens. Elle cherche aussi le bonheur. Les orientations pour le bonheur du Mali ne doivent pas être dictées par les déjà-faits qui ont fait des études en occident et qui ne croient plus à un avenir meilleur pour le Mali. Une bonne orientation, c’est former des hommes par une éducation de qualité malienne. Des hommes qui savent garder un secret, des hommes qui ne disent pas à leurs copines ce qui a été décidé au conseil des ministres. Cela permettra aux maliens de penser qu’ils constituent un seul corps et âme, l’humanité est une.

Il est temps que les maliens dépassent l’ère des illusions afin d’être capables de prendre une décision et de l’assumer. Cela va se manifester par une occupation de nos peuples, par la construction des centres de santé de qualité, par la formation des agents de santé dignes, par des enseignants dignes qui savent pourquoi ils exercent leur métier, par la promotion de nos langues, par la conscientisation de nos savants dont leur valeur se fait remarquer par la possession des biens matériels. Redonnons à la femme malienne toute sa dignité. Que la femme soit instruite pour participer pleinement à l’éducation des fils et filles du pays au lieu qu’elle serve d’objet sexuel ou d’objet de consommation ou d’appât pour atteindre des objectifs.

La France ne fera pas le Mali. Les grands voleurs doivent comprendre qu’il y a des gens quelque part dans le Mali qui n’ont pas à boire ni à manger. Notre indépendance passe aussi par la fabrication de notre coton sur place au lieu qu’il soit emporté, par l’autosuffisance alimentaire, par la réduction de la bureaucratie.

Il faut mettre fin à la mendicité des enfants dans la rue et celle des autorités qui pensent que sans l’occident on ne peut rien. L’indépendance ne se limite pas à l’obtention des besoins primaires (manger, boire, dormir, etc.)

Nous pouvons dire non à la France pour avoir une collaboration gagnant-gagnant. C’est une décision qui doit prendre corps dans le cœur. Les expressions de va-t-en guerre ne sont pas la bonne manière. Il faut se cacher pour grandir. On peut dire non à la France, un non intelligent, mais il y a un « mais ». Les maliens doivent travailler.

Yacouba Dao

Source: Malijet

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X