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TICAD VII : Le Président malien a constaté la disponibilité du Japon à former des cadres des pays africains

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, à l’issue de la 7è Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad VII) a expliqué avoir fait le constat de la disponibilité des Japonais, en matière de formation des cadres, notamment dans les secteurs de pointe comme l’informatique, les problèmes de sécurité cybernétique.

Le chef de l’Etat, qui faisait le bilan de cette rencontre, a ajouté qu’il faut, également, souligner que le secteur privé japonais s’intéresse de plus en plus au montage de joint-ventures avec nos pays, nos compagnies et sociétés privées. « Le secteur privé japonais, qui est l’un des plus dynamiques au monde, a un regard vers nos pays singulièrement la zone sahélienne en ayant compris que s’il participait au développement de cette zone, il pourrait, par conséquent contribuer à l’apaisement, donc à la paix mondiale », a expliqué le président Keïta.

Il a, aussi, évoqué la consécration de deux chercheurs africains par le Prix Hideyo Noguchi (1876-1928). Ce prix porte le nom d’un scientifique japonais qui symbolise la coopération médicale entre son pays et le continent africain. Il est mort au service de l’humanité, au Ghana, en combattant la fièvre jaune.

Les deux éminents chercheurs africains primés sont le Congolais Jean-Jacques Muyemba Tamfum, dans la catégorie de la recherche médicale et l’Ougandais Gervase Amoswa, dans la catégorie des services des médicaux.

Le président Keita a confié que la remise du prix était un grand moment d’émotion. « La mienne était d’autant plus grande que la fille du Dr Amoswa est morte au Mali au cours de ses recherches. Elle faisait partie de l’équipe du regretté Pr Ogobara Doumbo. C’était un moment d’émotion pour nous’, a-t-il révélé.

« Je pense que le Japon est conscient que l’Afrique joue dans la cour des grands. Que des chercheurs africains soient élevés, distingués à un si haut niveau de compétences scientifiques et techniques avérées est un signe des temps. Il n’est plus question uniquement d’accompagner par des subventions, des aides de compassion, mais d’accompagner le développement à des niveaux technologiques et scientifiques parmi les plus élevés du monde. Cela aussi est un constat que nous faisons», a commenté le président Kéita.

Ibrahim Boubacar Keïta, qui a eu un agenda remplis en rencontres avec chefs d’entreprises et responsables d’organisations des Nations unies, a dit qu’il est clair qu’il faut se projeter au-delà des rencontres. « Il faut créer des situations de convergence d’intérêts pour que le reste suive », a-t-il indiqué.

Parlant de ses entretiens, le chef de l’Etat a expliqué leur portée pour le Mali. Pour lui, le président de la Fondation Sasakawa, Yohei Sasakawa, qu’il a reçu en audience « est presque le pendant asiatique de Raoul Follereau, Cet homme a décidé de consacrer sa vie à l’amélioration du sort des lépreux pour que la vie leur soit moins rude et que le vivre avec tout le monde dans une société soit moins discriminatoire. C’est le sens de son combat qui l’a conduit en Inde, à Madagascar et un peu partout dans le monde. Cela est moins connu en Afrique de l’Ouest. Chez nous, il intervient dans le domaine agricole. Mais c’est un bienfaiteur de l’humanité à la suite de son père qui a créé la Nippon Fondation, une fondation à vocation humanitaire d’appui aux plus déshérités en Inde, en Afrique centrale (RDC) et en Afrique de l’Ouest où des compatriotes animent son équipe locale », a rappelé le chef de l’Etat.

BD/MD

Source: AMAP

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