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Mali: des victimes dans l’effondrement d’un immeuble en chantier à Bamako

Dans la nuit de dimanche à lundi, les volontaires fouillaient les décombres d’un immeuble qui s’est effondré à Bamako, à la recherche d’éventuels survivants.

Ce lundi au petit matin, dans l’obscurité, sur les décombres de l’immeuble qui s’est effondré dans le quartier Banconi Salembougou de Bamako, des civils sont à la rechercher d’éventuels survivants. Malgré l’heure tardive, « les investigations sont en cours », explique le maire. « C’est malheureux. Et le bilan est lourd. Il y a 15 cas de décès ».
L’immeuble inachevé abritait quelques dizaines de personnes. Le jeune Abou est l’un des locataires. C’est un rescapé. « Heureusement, je n’étais pas très loin de la sortie. Donc je me suis débrouillé seul ». Sous les gravats, on aperçoit des morceaux de matelas, de chemises, et les restes d’un repas.

Colère

Des riverains qui observent les fouilles sont en colère contre le propriétaire de l’immeuble. « On dit que c’est mal construit. C’est en banco, et ils ont mis des pierres pour consolider. Ce n’est pas bon du tout ».

Également en colère, cette fois ci-contre l’État, un adjoint au maire de Banconi demande à l’administration de s’occuper des quartiers précaires de la capitale. « Il faudrait qu’on aille par rapport à l’approbation des plans. Quand les plans ne sont pas approuvés, comment les populations peuvent avoir les autorisations de construire ? Ça aussi, c’est un constat ».

Cellule de crise

Ce lundi, une équipe de sapeurs-pompiers reviendra en principe sur le site pour poursuivre les recherches. Une cellule de crise, notamment composée du ministre de la Sécurité et du gouverneur, a été créée pour organiser les secours.

Le gouverneur de la ville de Bamako affirme que le propriétaire du bâtiment n’avait pas obtenu d’autorisation officielle de construction. « On estime à peu près à une cinquantaine de personnes habitant sur un bâtiment qui est en chantier, qui n’a apparemment aucune autorisation de construire, explique Baba Hamane Maïga. Sans être spécialiste, on peut estimer que c’est de la malfaçon, c’est la conception même du bâtiment qui est en cause. Sinon, il n’y a pas eu d’éléments étrangers. Et jusqu’ici, là où nous sommes, il y a encore des gens en dessous. »

« L’appel que j’ai à lancer aux gens, c’est qu’une construction ne se fait pas de cette manière. Il faut toujours se référer aux spécialistes, aux ingénieurs qui vont vous rassurer. Il faut avoir une autorisation de construire, même si c’est un quartier comme Banconi. On ne prend pas de risque avec le béton ».

RFI

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