ACTUALITÉScrise malienne

Lutte contre le terrorisme : Arrestation de la boîte noire d’AQMI au Sahel

Les soldats français de l’opération Barkhane ont arrêté au nord de Tombouctou Tahar Aljaza’iri un artificier et boîte noire de Al Qaida au maghreb islamique (Aqmi). Ce proche de Yahya Aboul hammam, même s’il n’est plus artificier depuis qu’il était au GSPC algérien, Tahar, en tant que vétéran djihadiste, était dans toutes les rencontres importantes des groupes radicaux au Sahel.

Début mars 2019, Tahar, un vétéran djihadiste est arrêté par les forces Barkhane au nord de Tombouctou alors qu’il était avec un autre djihadiste du nom de guerre Abou Dardar. Les deux hommes sont tous membre de Al Qaida au Maghreb Islamique et plus precisement de l’unité de Yahya Aboul Hammam. Les soldats de Barkhane avaient livré les deux djihadistes au gouvernement malien qui les détiens dans une prison à Bamako.

Tahar ou Moussa, était un compagnon de l’ancien chef djihadiste, Yahya Aboul Hammam tué en début d’année au nord de Tombouctou. Les deux hommes étaient tous membres du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien avant d’arriver dans le nord du Mali au milieu des années 2000. Lorsqu’il était arrivé au Mali, Tahar avait déjà perdu l’usage de ses yeux et de ses deux mains. « Tahar a perdu l’usage de ses yeux et ses mains lors d’un accident de maniement d’explosif dans les montagnes algériennes, il était sur le point de poser une mine pour l’armée algérienne », nous confie une source.

Depuis cet accident, ce spécialiste d’explosif était arrivé au Mali et toujours dans le groupe Yahya Aboul Hammam. Dans une vidéo diffusée par France24 il y a neuf ans, on peut voir Tahar ou Moussa assis au milieux de deux hommes, cadres de Al Qaida au Maghreb islamique.

En tant que vétéran, Tahar a participé à toutes les rencontres importantes des groupes djihadistes dans le nord du Mali ce qui fait de lui une véritable boite noire de ces mouvement djihadistes. « C’est une mine d’information, mais je le connais, Tahar ne pipera pas un mot », averti une autre source.

En attendant, c’est dans une cellule à Bamako que le vétéran djihadiste continu à recevoir associations de défense de droits humains et services des renseignements de différents pays intéressés par les questions de sécurité au Sahel.

Source: Nord-Sud Journal

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X