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Modibo Sidibé, président des FARE, l’a dit : -«Le Dialogue national inclusif est incontournable pour le redressement du Mali » -« Le Dialogue politique inclusif n’est pas le vrai dialogue »

Présent à la conférence-débat organisée par la plateforme ANW KO Mali dont son parti, les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE), Modibo a, devant la presse, déclaré que le Dialogue politique inclusif entamé par IBK n’est pas le vrai dialogue. Par contre il trouve que le Dialogue national inclusif est incontournable pour le redressement du Mali.
Le Dialogue politique inclusif, et le Dialogue national inclusif ; voilà deux termes qui créent la confusion chez bon nombre de Maliens. Si certains trouvent qu’ils sont les mêmes, d’autres, surtout les partis politiques, associations, mouvements et personnalités individuelles membres de la plateforme ANW KO Mali rejettent le premier, le Dialogue politique inclusif. Ils trouvent que le Dialogue national inclusif est ce dont le Mali a besoin. « Le Dialogue national inclusif est incontournable pour le redressement du Mali. C’est un tournant que nous ne devons pas rater », a laissé entendre le président des Fare, Modibo Sidibé. Pour lui, ce sont les Maliens qui doivent être écoutés, c’est eux qui devront proposer aux autorités ce qu’ils veulent. « Il faut qu’on revienne aux citoyens. Nous devons leur redonner la parole pour qu’ils discutent, qu’ils débattent de ce qu’ils sont devenus, de ce qu’ils veulent devenir. Et que nous tous fassions nos propres introspections », propose l’ancien premier ministre. Il estime que les propositions des citoyens permettront d’avoir une infrastructure institutionnelle pour aller de l’avant. De ces propositions sortira un agenda de sortie de crise voulu par les Maliens, conduit par les Maliens et accompagné par les partenaires.
À en croire ce membre fondateur de la plateforme ANW KO Mali, les enjeux sont très énormes, car, dit-il, certains parlent de refondation, d’autres proposent un nouveau débat. Pour Modibo Sidibé, tous les Maliens devront avoir droit à la parole lors de ce dialogue, personne ne doit être écarté. « Ce dialogue ne doit pas être fermé. Il ne doit pas être un dialogue qu’on veut contrôler », entonne-t-il et de préciser : « Il faut que cet espace soit pour les Maliens qui doivent parler, dire ce qu’ils veulent que leur pays soit ». Le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence affirme que le Mali a besoin d’être debout, les Maliens ont besoin de savoir ce qui leur arrivé et trouver la solution. « Les Maliens veulent être debout, le Mali veut être debout et il n’y a pas de raison que cela ne soit pas », martèle-t-il devant la presse. Le meilleur moyen pour parvenir à cela est, selon lui, le dialogue national inclusif.
Les conclusions du dialogue devront s’imposer aux futurs gouvernements
Pour Modibo Sidibé, les conclusions du Dialogue national inclusif ne doivent pas être mises dans le frigo. Elles doivent s’imposer aux gouvernements qui viendront. « Les conclusions du Dialogue devraient s’imposer aux gouvernements qui viennent. Il s’agit d’une transformation structurelle du Mali. Cette transformation structurelle prend du temps ce qui n’est pas souvent compatible aux mandats d’un président », laisse-t-entendre ; c’est-à-dire que beaucoup gouvernements auront à mettre en œuvre ces conclusions. Pour le président des FARE, il faut un consensus et beaucoup de temps pour construire et bâtir les fondamentaux du Mali dont on a besoin en matière institutionnelle, politique, économique, sociale, éducative, sanitaire, sécuritaire.
Le Dialogue politique inclusif n’est pas le vrai dialogue
Se prononçant sur le Dialogue politique inclusif entamé par le président de la République à la suite de l’Accord politique de gouvernance, Modibo Sidibé est très clair. Il a déclaré, sans ambages, « Le Dialogue politique inclusif n’est pas le vrai dialogue ». Pour lui, cette forme de dialogue n’est pas celle dont les Maliens ont besoin à l’heure actuelle. Il le trouve non inclusif et au service du régime en place en lieu et place des citoyens maliens. « Le dialogue doit être vrai, il doit être de bas en haut où personne ne doit être en dehors de ce que les Maliens veulent discuter », a déclaré le président des Fare.
Boureima Guindo

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