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HCME À PROPOS DE LA PROTECTION DES MALIENS DE L’EXTÉRIEUR ET LA RÉINSERTION DE RETOUR : DES DÉTAILS SANS CONVAINCRE

Les responsables du Secrétariat Exécutif du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur étaient face à la presse le 25 juillet dernier à la Maison de la Presse. Objectif : donner des détails sur l’œuvre de protection des compatriotes vivant à l’étrangers et la politique de réinsertion des maliens de retour au pays. Malgré cette sortie médiatique de justification, le HCME n’a pas pu convaincre.

C’était suite à un écho médiatique affirmant une agression entre les deux entités de défense des maliens de l’extérieur, que le Secrétariat Exécutif a jugé nécessaire de rencontrer la presse. Cette annonce des mesures de protection et de réinsertion de circonstance n’est pas à prendre comme de l’argent comptant.

Parlant de la situation des maliens en situation de détresse émanant du Secrétariat exécutif, les chiffres annoncent que 24 000 de nos compatriotes sont de retours depuis 2013 ; 3604 maliens de l’extérieur en détresse assistés depuis le 1er janvier 2019 dont 2494 maliens en Algérie et 873 en Libye. Parlant de la contribution à la protection  et à l’assistance, il y a 24 détenus dont 15 au centre de Trinta (Luanda), 3 à Malanje, 6 arrêtés à Colonda en Angola.

Cependant le Haut Conseil de Maliens de l’Extérieur et ses démembrements affirment avoir assisté les détenus maliens et contribué aux rapatriements de plusieurs volontaires en détresse. Ces dernières années, nos compatriotes en Mauritanie sont confrontés à des problèmes de titre de séjour, auxquels ils n’étaient pas habitués. Entre temps, il se trouve que le conseil de base des maliens de Mauritanie en lien avec l’Ambassade, fait face au cas par cas, aux situations d’interpellations ou d’expulsion (700 cas recensés depuis janvier 2019).

La situation des élèves est réglée, souligne le Secrétariat exécutif, mais pas celle des pêcheurs et des taximen auxquels il est interdit de travailler. La dernière opération  en date, liée aux troubles postélectoraux a connu son épilogue avec la libération  des 59 personnes revenues au Mali. Les frais de transport entre la localité de Gogui sur le territoire malien et Bamako des personnes volontaires ont été pris en charge par le gouvernement.

Le nombre de détenus actuels varie entre 108 et 130 dont le cas de Monsieur Bocar Samaké déféré à Nouadhibou seulement le lundi 15 juillet 2019. En Libye, malgré les défis sécuritaires, le président du Haut Conseil de Base des Maliens et ses collaborateurs n’ont quitté le pays. Ils ont choisi de rester avec les compatriotes pour les assister dans toutes les épreuves. On peut déplorer les pertes en vie humaines lors du bombardement d’un camp de réfugiés près de Tripoli.

Deux maliens blessés admis à l’hôpital et en clinique, deux autres sont portés disparus. On déplore aussi la découverte par l’employeur, de la dépouille de deux compatriotes dans une entreprise où ils étaient employés. Les circonstances de leurs morts restent à déterminer par les enquêtes en cours. Le conseil de base des maliens de la Libye affirme ne rien savoir sur un prétendu massacre de 120 maliens. Cependant 21 000 maliens sont encore en Libye.

Depuis plus de deux ans, les flux de retour en provenance de l’Algérie se sont intensifiés, selon le Secrétariat exécutif du

Haut Conseil des Malien de l’Extérieur. Cependant 11 280 de nos compatriotes résident dans ce pays frère encore. Les maliens munis de leurs titre de voyage, retournant au Mali ont été arrêtés à l’aéroport d’Alger, puis reconduits par la route via le Niger. Ces différents cas ont été portés à la connaissance des autorités compétentes, affirme le secrétariat.

Les 62 maliens arrêtés, il y a quelque jour ont été acheminés à Tamanrasset d’où ils seront reconduits à la frontière. En Guinée Conakry où résident 36 000 maliens, les éleveurs et autres marchands de bétails traversent des périodes difficiles dans ce pays frère à cause des problèmes de cohabitation  et des mesures des autorités de ce pays visant à interdire la présence des troupeaux maliens.

Parlant de l’autre entité, à savoir le CSDM, le HCME affirme qu’il n’y a pas de problème. Ce, prétextant que «   dans la mesure où le patron du CSDM Mohamed Cherif Haidara était membre en Guinée Conakry ».  Faut-il noter que la différence qui n’a pas pu être insinuée est que le CSDM gagne du jour en jour en crédibilité que le HCME. Et le camp Habib Sylla ne communique que par circonstance, or le peuple malien veut savoir l’actualité des compatriotes vivant à l’étranger.

Mohamed BELLEM : LA REDACTION DU MALI

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