ACTUALITÉScrise malienne

La CMA et le respect du drapeau national

« Nous, en tant que CMA, nous sommes entièrement ouverts à être interpellés sur toutes les questions qui concernent la mise en œuvre des dispositions de l’Accord, en ce qui concerne les différents engagements que nous avons pris.

 

Mais, ce que nous pouvons dire au niveau de la CMA, c’est que nous appelons le ministre des Affaires étrangères, son excellence, Monsieur Tiébilé DRAME, à dépassionner le débat. Il faut qu’il dépassionne le débat. Il a pris le train en marche dans ce cadre-là, et il doit aller dans le même sens que ces prédécesseurs, notamment, son excellence, le ministre BOUARE, qui a usé de tous ses efforts pour créer les mesures de confiance qui nous permettent aujourd’hui de travailler ensemble et qui permettent même au ministre BOUARE de parler au nom de toutes les parties maliennes (Gouvernement, CMA, Plateforme). C’est ça que nous souhaitons que l’ensemble des acteurs comprenne.
Nous remarquons que le ministre des Affaires étrangères, depuis son arrivée, c’est focalisé essentiellement sur un point ; celui du drapeau national, de l’hymne national alors que nous pensons que nous avons dépassé, il y a très longtemps, ces points-là. À partir du moment où nous avons signé dans l’Accord que nous reconnaissons l’intégrité territoriale du pays, le caractère laïque de l’État, le plein exercice de la souveraineté de l’État sur tout le territoire ; la question est réglée.

À quoi ça sert de la soulever dans les réunions ? Il s’agit maintenant de mettre en exécution l’ensemble des engagements, y compris ceux relatifs aux symboles de l’État, à travers une exécution réelle de l’Accord. Ma réponse dans la salle a été celle-là, c’est qu’aujourd’hui, ce sujet nous ramène en arrière. On l’a dépassé. On vend le drapeau sur l’ensemble du territoire, créons les conditions pour que le drapeau soit préservé.

Le drapeau est le principal symbole du pays, on ne peut pas le mettre n’importe où tant que les conditions de sa sécurisation par des forces défenses et de sécurités, issues de l’armée nationale reconstituée ne sont pas réunies. Tu ne vas pas planter un drapeau à Taoudénit au milieu de nulle part pour que les ânes le fassent tomber et après, tu vas dire que le drapeau du Mali a été floué au sol. Donc, arrêtons de passionner le débat, dépassionnons le débat et allons vers l’application réelle de l’Accord ; et vers des engagements fermes des uns et des autres ».

(Extrait interview de Moussa Ag ATTAHER paru dans Info-Matin du vendredi 19 juin 2019).

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X