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Interview d’IBK, le 30 juin 2019, dans Jeune Afrique : Après Soumi, la CMA répond à IBK !

Soumaila Cissé n’a pas été le seul à être taclé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, dans son interview accordée à Jeune Afrique. Les leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad ont aussi eu leur dose. Mécontents, ils ont, eux aussi, répondu au chef de l’Etat malien, le 04 juillet 2019. La CMA accuse IBK d’avoir « distillé » des appréciations  inappropriées à l’intention de ses leaders.

S’il y a une interview du président de la République qui a suscité le débat, c’est bien celle qu’IBK a accordée au quotidien Jeune Afrique le 30 juin 2019. Après l’honorable Soumaila Cissé qui a traité le chef de l’Etat de « petit monsieur », la CMA aussi l’accuse d’avoir distillé des appréciations inappropriées à l’intention de ses leaders. « La CMA regrette que le président de la République, S.E Ibrahim Boubacar Keita, censé être le garant de l’indispensable confiance entre les Parties au processus de paix ; distille des appréciations inappropriées à l’intention de leaders de la CMA », lit-on dans la déclaration du mouvement qui date du 4 juillet 2019. Selon la CMA, le président de la République, à travers cette interview, met en cause la confiance entre les parties. « Cette sortie du président de la République confirme les inquiétudes exprimées dans le dernier rapport d’avril 2019 de l’observateur indépendant qui alerte en ces termes : « Le dialogue et la confiance entre les parties maliennes montrent des signes d’essoufflement… », déplore-t-elle dans son communiqué.

La CMA accuse aussi le président d’avoir stigmatisé  les Touaregs. « Dans cette interview exclusive du chef de  l’Etat, la CMA regrette que le président de la République soit l’auteur d’une stigmatisation ethnique en mettant l’accent sur les Touaregs pour parler de leaders de la CMA sachant bien pourtant qu’ils ne sont pas issus que d’une seule ethnie, ni d’une seule communauté du pays », déplore la coordination dans une déclaration signée par son président. Parlant des  indemnités accordées à ses leaders, la CMA affirme que l’Etat malien ne lui fait pas de l’aumône. «  Faisant allusion aux indemnités que perçoivent les membres des organes chargés de la mise en œuvre de l’Accord, Il convient de répondre que ce sont des émoluments dont bénéficient toutes les Parties à l’Accord y compris la partie gouvernementale. C’est loin d’être une aumône », réagissent les membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad.

Boureima Guindo

Le Pays

 

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