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Prolifération des armes Légères : L’Afrique victime de l’Occident

La lutte contre la prolifération des armes légères est un maillon essentiel dans la quête de la paix et de la sécurité dans notre pays. Le problème majeur auquel doit faire face la région dans le domaine des armes légères réside dans la disponibilité au sein de la population civile de vieux stocks d’armes. Bien que ces armes soient encore rudimentaires, certaines d’entre elles ayant été retransformées sur la base d’armes héritées de la Seconde guerre mondiale, il n’en demeure pas moins qu’elles peuvent être utilisées pour menacer les civils, en particulier les femmes et les enfants, et peuvent déstabiliser des communautés qui, sans cette menace, pourraient continuer à vivre en paix. Reconnaissant l’ampleur de cette menace ; Élaborer une approche régionale commune face au contrôle des armes en mettant l’accent sur la production et le trafic illicite des armes à feu, munitions, explosifs et d’autres matériaux connexes.

Selon le colonel-major Néma Sagara, le secrétariat Permanent est une nouvelle structure qui est créée suivant l’ordonnance n° 2017-021/P-RM du 30 mars 2017. Il est rattaché au ministère de la Sécurité et de la protection civile. Sa mission consiste essentiellement en la conception et la mise en œuvre des orientations et stratégies de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Nous menons en collaboration avec les autres services entre autres; des études, réflexions et actions dans le domaine de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Le Secrétariat Permanent est, en quelque sorte, l’organe exécutif de la Commission Nationale. À ce titre, il définit et met en œuvre le plan d’action National, conformément aux orientations de la commission. La Commission Nationale est l’organe stratégique, qui définit les grands axes et orientations en matière de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre et ce, conformément aux cadre législatif et règlementaire ainsi qu’aux les différents traités et conventions au nombre desquels auxquels notre pays a souscrit. Je veux dire, la Convention de la CEDEAO et le Traité sur le commerce des armes.

Nous entretenons un partenariat fécond avec les partenaires nationaux et internationaux. Pour ce qui concerne les nationaux, je veux citer principalement, le Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité, la Commission Nationale DRR ainsi que l’ensemble des services de sécurité, en l’occurrence les unités de contact avec les populations comme les commissariats de police et les brigades de gendarmerie.

Aussi, nous travaillons actuellement sur plusieurs avec projets des partenaires techniques et financiers dont l’UNMAS, l’ONUDC et le PNUD dans le cadre de la formation, de la sensibilisation, de la réhabilitation d’infrastructures et la fourniture d’équipements. Ensemble, nous sommes en train de conjuguer nos efforts pour limiter voire stopper complétement ce fléau des ALPC dans notre pays.

Les contraintes s’identifient au nombre des défis à relever. Il s’agit de faire connaître davantage la structure à travers une forte médiatisation. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement d’utiliser tous les canaux de communication qui s’offrent à nous. Aussi, malgré les moyens limités, nous essayons de mettre l’accent sur le potentiel humain, l’effectivité de la création d’unités locales et régionales, le renforcement des capacités par la formation du personnel, l’équipement des unités, la mutualisation des moyens, la coordination et la synergie d’actions entre nous et toutes les structures impliquées dans la sécurité des personnes.

Les perspectives du Secrétariat Permanent de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre s’inscrivent dans l’atteinte des objectifs globaux prévus la stratégie nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre. Il s’agit d’assurer la couverture et l’effectivité des structures régionales et locales à travers l’opérationnalisation des bureaux nouvellement créés, le renforcement des capacités grâce à la formation du personnel et l’équipement des unités en moyens logistiques adéquats.

La Lutte contre la Prolifération des armes légères ne doit pas compromettre le droit des états à la légitime défense

La nécessité de préserver le droit souverain des États à la légitime défense a été abordée et à cet égard, il est indispensable de disposer de mesures de contrôle strictes de la production, du stockage et du transfert des armes, il faudrait toutefois que les États disposent des moyens de se défendre, conformément aux dispositions de la Charte.

Et mis l’accent sur la nécessité d’accroître les modalités de coopération tant au niveau régional qu’international, et ont relevé dans ce contexte les difficultés que rencontrent les États à imposer un contrôle efficace aux frontières, et à mener seul des activités de collecte, de stockage et de destruction des armes. Cette coopération devra viser en outre l’échange des informations. De nombreux pays ne disposent pas de moyens d’obtenir et d’analyser les informations relatives à la possession illégale des armes légères et à leurs conséquences. Il a été proposé de créer un système international d’échange d’informations.

Le problème majeur auquel doit faire face la région dans le domaine des armes légères réside dans la disponibilité au sein de la population civile de vieux stocks d’armes. Bien que ces armes soient encore rudimentaires, certaines d’entre elles ayant été retransformées sur la base d’armes héritées de la Seconde guerre mondiale, il n’en reste pas moins qu’elles peuvent être utilisées pour menacer les civils, en particulier les femmes et les enfants, et peuvent déstabiliser des communautés qui, sans cette menace, pourraient continuer à vivre en paix. Reconnaissant l’ampleur de cette menace ; Élaborer une approche régionale commune face au contrôle des armes en mettant l’accent sur la production et le trafic illicite des armes à feu, munitions, explosifs et d’autres matériaux connexes.

Élabore une directive sur la maîtrise et la limitation des armes classiques. Il est très important de sensibiliser la communauté à la matière. Devraient pouvoir participer pleinement à la sensibilisation, qui fournira l’occasion de renforcer la prise de conscience du public aux conséquences dévastatrices tant aux niveaux social, économique et politique qu’engendre la prolifération des armes légères. Le champ d’action, devra être suffisamment large pour englober tous les aspects liés au problème des armes de petit calibre et tenir compte de toutes les mesures prises aux niveaux régional, national et international. Nous soutenons un programme d’action internationale de prévention et de réduction de la prolifération des armes de petit calibre qui comprenne un régime international de contrôle du trafic illicite.

Des millions d’armes légères circulent illégalement en Afrique de l’Ouest où elles ont largement contribué à exacerber les conflits du Mali, Libéria, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire, au cours des dix dernières années.

En Afrique, on recense des mercenaires qui utilisent des armes clandestines, les États de la région à intensifier leurs efforts en matière de surveillance des frontières, des ports, des aéroports, des chemins de fer et des voies fluviales transfrontalières.

Nous ne pouvons parler de lutte contre le fléau des armes légères sans aborder la question des conflits. Un exemple sur le Mali où les anciens combattants rebelles revendent leurs armes à bas prix aux populations civiles.

Dénonçant les groupes armés et leurs soutiens régionaux qui, depuis quatre ans, ont entraîné nos pays dans un conflit armé qui a causé directement des milliers de pertes en vies humaines et des centaines de milliers de déplacés.

Selon certaines estimations, quelque 1 300 personnes sont tuées chaque jour par une arme à feu; à travers le monde.

Nous demandons l’application intégrale des accords et normes existant aux niveaux régional et international en vue du contrôle accru de la disponibilité des armes légères.

Une attention particulière soit portée au sort des enfants dans les conflits armés. À cet égard, les droits des enfants, et qui traite de la problématique des armes légères et de leurs effets sur les enfants.

Gouvernement malienne doit faire des campagnes de sensibilisation de la population, afin que les armes illicites ne circulent pas dans le pays, et a réglementé strictement la distribution des permis de détention d’armes aux particuliers.

B.M. COULIBALY

ÉchosMédias

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