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Un hélicoptère français touché par des tirs au Mali dans de violents combats contre un groupe terroriste

Entre jeudi et dimanche, les militaires français de la force Barkhane ont conduit une opération aéroportée contre un groupe armé terroriste, dans le sud du Liptako malien, à proximité du Niger. Une vingtaine de djihadistes ont été tués. Un hélicoptère français a été endommagé mais les trois membres de l’équipage ont été exfiltrés ; leurs jours ne sont pas en danger.

Des combats violents ont eu lieu, de jeudi à dimanche dans le Liptako, région du sud du Mali où un groupement tactique de la force Barkhane est engagé dans la durée depuis novembre 2017.

Selon l’état-major des armées, jeudi 13 juin en fin de soirée, les militaires français de la force Barkhane ont conduit une opération aéroportée contre un groupe armé terroriste, à proximité du Niger. Cette action, menée en liaison avec les forces armées maliennes (FAMa) a été déclenchée en coordination avec l’armée nigérienne agissant au sud de la frontière, et grâce à ses renseignements.

Appuyés par une patrouille d’hélicoptères Tigre et un drone Reaper, les commandos héliportés de Barkhane se sont engagés dans une zone boisée dans la région d’Azabara, afin d’affronter directement le groupe terroriste qui y avait été repéré.

Dans cet engagement qui s’est prolongé pendant la journée du lendemain, les commandos ont bénéficié également de l’appui des Mirage 2000 qui ont procédé à une séquence de frappes sur les positions où l’ennemi s’était retranché, puis du déploiement d’un sous-groupement blindé ainsi que des FAMa.

Une Gazelle touchée par des tirs

Le 14 juin matin, un hélicoptère français de type Gazelle déployé en appui des troupes au sol a été contraint à un atterrissage d’urgence. Les trois membres d’équipage ont été évacués pour être pris en charge au sein de l’antenne médicale de Gao, puis évacués vers la France par mesure de précaution. Leurs jours ne sont pas en danger. Le sous-groupement blindé a sécurisé la zone d’atterrissage et procédé à la mise hors de combat du reliquat de terroristes présent dans le secteur.

Au total, plus d’une vingtaine de terroristes ont été mis hors de combat grâce à cette opération.

Le « posé dur » de la Gazelle a été provoqué par des tirs au sol. L’appareil n’est pas réparable. Un appareil de ce type avait été perdu en janvier 2013, quelques heures avant le déclenchement de l’opération Serval pour détruire les colonnes djihadistes qui progressaient vers la capitale malienne.

Une région sensible

Le groupement français concentre son action dans les principales villes du Liptako malien, y compris les plus au sud, à In Foukaretein, Akabar, Tabenkort ou encore à Ouattagouna. Ces opérations, qui combinent des actions de reconnaissance et de harcèlement menées par des unités blindées et des colonnes de commandos, permettent d’exercer et de maintenir une forte pression sur les GAT afin de leur contester toute velléité de réinstallation.

Comme le précise l’état-major des armées, elles contribuent à désorganiser les capacités logistiques des groupes armés terroristes. Menées systématiquement en coopération ou en coordination avec les forces armées maliennes et nigériennes, elles permettent également de continuer à nouer des liens de confiance avec la population du Liptako. Des aides médicales sont réalisées, notamment au sein du centre de santé de référence de Ménaka.

L’engagement des troupes françaises dans cette zone est réalisé aux côtés des forces armées maliennes (FAMa) ainsi que des forces armées nigériennes. Cet engagement vise à agir au profit des populations et à appuyer la restauration de l’État malien, s’inscrivant dans une approche globale : défense, développement, diplomatie.

Source: ouest-france

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