ACTUALITÉSFaits Divers et Insolites

Enfants soldats malgré eux, réagissons !

L’ampleur de ce drame humanitaire est tel que le 12 février a été choisi comme date pour la journée internationale des enfants soldats. Selon l’ONU on estime que 300 000 enfants soldats, filles et garçons de moins de 18 ans sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde. Chez nous au Mali, ils sont recrutés pour grossir les rangs des groupes armés terroristes. Les grèves successives des enseignants, qui durent depuis novembre 2018, ajoutées aux fermetures d’écoles imposées par les terroristes n’ont fait qu’amplifier le phénomène.

 

Malheureusement aujourd’hui, il existe une date anniversaire pour célébrer « les enfants soldats ». Ce jour-là, il se doit d’être rappelé à quel point un enfant n’a pas sa place au sein d’un groupe armé jihadiste tel que le JNIM de Iyad Ag Ghaly. L’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans est reconnu comme un crime de guerre. Laissez nos enfants vivre dans l’insouciance de leur jeunesse et surtout qu’ils ne soient pas confrontés à des évènements émotionnellement et psychologiquement douloureux tel que la mort.

A cela s’ajoute, depuis novembre 2018, les grèves à répétition des enseignants qui demandent notamment à bénéficier de primes quand ils sont affectés dans des zones dangereuses. Depuis presque six mois le dialogue entre le président IBK et les différents syndicats reste bloqué. En attendant que les négociations ne soient validées, ce sont nos enfants qui ne prennent plus le chemin de l’école et sont par conséquent des cibles de choix.

Chaque enfant malien a besoin d’équilibre et cela passe par l’éducation. Aujourd’hui les classes n’ont plus d’enseignants, alors ne laissons pas les terroristes venir chercher nos enfants. Ils leur font croire que la vie sera meilleure, qu’ils gagneront beaucoup d’argent, qu’ils auront des responsabilités et qu’ils appartiendront à une nouvelle communauté avec plein de frères jihadistes. C’est un mensonge qu’il faut combattre.

Enfin, des milliers d’élèves ne peuvent plus aller à l’école dans le nord et dans le centre du pays à cause des terroristes qui chassent les enseignants des villages. Ils prennent un malin plaisir à semer la terreur et à recruter nos enfants. Ils leur apprennent à devenir des enfants soldats en leur inculquant le fanatisme et la barbarie. Tel est le mode de fonctionnement des groupes armés jihadistes du JNIM.

N’oublions pas qu’un enfant sans éducation est un enfant sans avenir ! Ne laissons pas la jeunesse malienne rejoindre les rangs de ce monstre d’Iyad Ag Ghaly.

Unissons-nous, parents, familles, amis, associations, pour combattre le terrorisme car nos enfants sont le Mali de demain.

Aïcha Sangaré

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X