ACTUALITÉSculture

L’Eurovision à Tel Aviv peut-il échapper au conflit israélo-palestinien?

C’est l’un des événements mondiaux les plus regardés à la télévision : la finale de l’Eurovision aura lieu ce samedi 18 mai 2019 à Tel Aviv. Israël a remporté l’édition 2018 et organise donc la compétition cette année. Quelque 41 pays participaient cette année. À l’issue des deux demi-finales, qui ont eu lieu dans la semaine, 15 ont été éliminés. Mais 26 se produisent ce samedi. L’événement se veut festif, mais n’échappe pas à la polémique.

Avec notre correspondant à Jérusalem,  Guilhem Delteil

Pour les organisateurs israéliens, l’objectif était de faire de cette édition 2019 un moment mémorable. Pour cela, ils ont fait appel aux vedettes israéliennes les plus connues, la mannequin Bar Rafaeli ou l’actrice Gal Gadot, mais aussi à des stars internationales comme Madonna.

L’Eurovision est avant tout une grande fête multiculturelle, estime Netta, la gagnante de l’an dernier. « Être sur la même scène, quelles que soit votre religion, votre identité ethnique ou votre couleur ; que tous ces pays, toutes ces cultures se mêlent, c’est un festival de lumières », confie-t-elle.

Mais cet Eurovision à Tel Aviv a aussi son lot de détracteurs. Des rabbins ultra-orthodoxes ont dénoncé un événement qui obligerait des juifs à travailler pendant le shabbat, appelant à prier pour implorer un pardon divin. Et les Palestiniens soulignent que même une ville festive comme Tel-Aviv ne peut s’abstraire du conflit.

PUBLICITÉ

Des artistes palestiniens et internationaux mobilisés

Najwan Berekdar est membre de l’organisation Zoukhrot, qui veut préserver la mémoire de la Nakba, l’exil de plus de 700 000 Palestiniens à la création d’Israël. « Le lieu de la soirée est un village palestinien détruit, explique-t-elle. Donc cet emplacement contredit les principes de l’Eurovision. »

Et de citer ces valeurs : ouverture, diversité et respect des droits de l’homme. Des artistes palestiniens et internationaux se sont mobilisés pour proposer un spectacle alternatif, « Globalvision ». Quatre heures de concert retransmis sur Internet pendant la finale de l’Eurovision.

► À relire aussi : Bilal Hassani, l’enfant roi ? (RFI Musique)

Bilal Hassani (à gauche), représentant de la France pour la finale de l’Eurovision 2019.Jack GUEZ / AFP
CHRONOLOGIE ET CHIFFRES CLÉS
  • Territoires palestiniens
  • Israël

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X