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Inflation du prix de ciment : Le calvaire des quincailleries et des populations

Le prix de la tonne de ciment a pris de l’envol ces 15 derniers jours. Cette crise a un impact négatif chez les commerçants grossistes et détaillants, mais surtout chez les citoyens qui ont des chantiers en construction.

 

Le prix du ciment au Mali a connu une augmentation brusque depuis deux semaines. De 90 000 F CFA, la tonne est passée à 120 000 F CFA ou 115 000 F CFA, selon les boutiques. Cette flambée est loin d’être une conséquence d’une augmentation du taux d’impôts ou de taxes. Selon Abdoulaye Diallo, opérateur économique et vendeur grossiste de ciment, l’inflation du prix de tonne de ciment est due à plusieurs raisons. Il s’agit de la quantité d’exportation du ciment qui a diminué depuis Dakar à cause des nouveaux chantiers de l’État Sénégalais. “Nous avons appris que les Sénégalais ont besoin énormément de ciment. Ce qui a limité l’exportation vers notre pays. Puisque cela est limité, le Mali commence à sentir le manque, ce qui a engendré une augmentation du prix à la tonne”, explique M. Diallo.

En plus, précise-t-il, l’inflation a surtout été occasionnée par les commerçants exportateurs qui ont exagéré leurs marges. “Le ciment malien ne suffit pas. Ils profitent donc de la situation pour se faire de l’argent”, décrie M. Diallo, avant de révéler que les usines de production de ciment au Mali ont également augmenté leur prix afin de profiter de la situation.
“Le Mali n’a jamais connu une telle situation. Tout est parti si vite”, s’indigne Abdoulaye, indiquant qu’ils ont même été abandonnés par leurs traditionnels fournisseurs. Cette crise, indique notre interlocuteur, est momentanée mais, la population devrait s’impliquer pour alerter les syndicats des transporteurs afin que les autorités soient contraintes de mettre fin à la situation.

Toutefois, avant le retour à la normale, les commerçants et autres acteurs du secteur : transporteurs, maçons, ferrailleurs etc., vivent un véritable calvaire. Beaucoup de chantiers de construction de maisons sont déjà à l’arrêt avec comme conséquent une forte baisse de revenu. L’État est donc interpelé pour rapidement trouver une solution et éviter une grogne sociale

Oumar Sanogo

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