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«Gilets jaunes» acte 24: la CGT mise sur la convergence après le grand débat

Les « gilets jaunes » tiennent un 24e acte de manifestation samedi 27 avril, partout en France, opposant une « riposte générale » au discours prononcé et aux mesures proposées par Emmanuel Macron deux jours auparavant. À Paris, plusieurs milliers se sont rassemblés boulevard du Montparnasse.

Les manifestants sont partis en début d’après-midi du quartier de Montparnasse autour de 13h (11h TU). Le cortège doit rejoindre la Place d’Italie, dans le sud de la capitale.

On y voit des « gilets jaunes », mais surtout des gilets rouges, puisque ce rassemblement a été organisé par la CGT. Le mot d’ordre reste le même : la convergence des luttes. Celle-ci a bien du mal à se concrétiser depuis le début du mouvement, tant les syndicats suscitent la méfiance des gilets jaunes.

Eric, militant de la CGT venu de Turcoing, va dans ce sens et appelle à un syndicalisme « de la base », qui serait en accord avec les revendications des « gilets jaunes ».

Du pouvoir d’achat, il faut que les gens puissent vivre dignement, bouffer et donner à bouffer à leurs enfants, se loger dans un pays riche. Et donc, le rôle des militants syndicalistes c’est de porter ces revendications-là. Et comme c’est les mêmes que celles des gilets jaunes, il n’y a pas de soucis, nous, on est dedans.
Ils veulent des militants à leurs côtés, mais des militants comme eux. Des militants de la base, des militants qui militent au jour le jour. Les soutiers du syndicalisme, ceux qui n’en vivent pas, ceux qui n’en gagnent pas d’argent. Pas des gens qui sont installés dans des systèmes, qui voient plus d’intérêt à aller négocier dans les ministères, alors qu’on a des camarades qui sont devant les tribunaux, par exemple à Goodyear.
Les gilets jaunes, ils ont raison de ne pas vouloir de ces directions-là! Et moi, je suis d’accord avec eux. C’est pour ça que je milite à la CGT: je ne veux pas de ces chefs-là. Moi, je n’en veux pas. C’est un syndicat de lutte et un syndicat qui veut changer la vie! Changer le système! Pas l’améliorer, pas l’adapter: le changer!

Eric, militant de la CGT de Turcoing, veut une convergence des luttes car, selon lui, le syndicat porte les mêmes révendications «que les gilets jaunes»
27/04/2019 – par Grégoire Sauvage Écouter
La CGT et les partis de gauche espèrent en tout cas que cette manifestation servira de tour de chauffe avant les prochains grands rendez-vous sociaux. Car d’autres rendez-vous sont proposés, notamment le traditionnel 1er mai ou encore, le 25 mai, date choisie pour le troisième ultimatum lancé à Emmanuel Macron.

Sur place, personne ne semble convaincu par les propositions du chef de l’État pour sortir de la crise, lors de sa conférence de presse le jeudi 25 avril. Reste à savoir si cette déception se traduira par un regain de mobilisation des «gilets jaunes», dont le nombre décroît depuis plusieurs samedis.

Toujours à Paris, plusieurs centaines de personnes ont débuté une marche passant par le siège de plusieurs médias pour réclamer « un traitement médiatique impartial » du mouvement social. Ils se sont élancés peu après 13h (11h TU) du parvis proche de la Maison de la Radio, avant de rejoindre notamment la tour de la chaîne privée TF1, et de poursuivre leur parcours vers d’autres médias.

À Strasbourg, choisie comme la capitale de ce 24ème acte, environ 2 000 « gilet jaunes », selon la Préfecture, défilaient dans le calme.

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