« Le sang ne ment pas » a-t-on dit. Cette sage vision s’attribue à tous les phénomènes de la vie, même en musique. Si Master Soumy est un des icônes et le grand survivant du rap conscient au Mali de nos jours, il n’en demeure moins pour son jeune frère Amendji qui a franchi avec gradeur et succès, le portail du Hip Hop malien.
Sur la trace de ses ainés qui ont brandi le Rap conscient et éducateur, AMENDJI la nouvelle révélation de la musique malienne en général et du rap en particulier promet de l’avenir radieux pour cette tendance rap avec une composition hors du commun. Flottant sur le bit comme feuille laurier dans l’air, du haut des 20 ans révolu, Amendji plonge son micro dans la plaie sociale comme le voulaient ses grands frères. Avec un flow méticuleux et précis, le jeune rappeur s’identifie parmi ses semblables par son verbe facile, rude et souple dans la même cadence que l’ Ainé Master Soumy presque dans la même caractéristique vocale. Son contrefort est également placé au régime de « l’accapela », où il tamise scrupuleusement les problèmes de proximité qui couvrent le quotidien des maliens. « Voilà qui attire l’attention et impose avec ferveur, un silence copieux au public au micro dans ses intro NDLR ».
Dans cette contingence d’arrogance dans la discipline du RAP malien minée par la facilité latente, AMENDJI, cherche sacrément à chevaucher le vent de la conscience populaire pour drainer à bon port, l’éveil de conscience de la jeunesse. « Le grotesque et le sublime » sont des stimulateurs mentaux pour l’atteinte de cet objectif global (éveil de conscience), mais il faut de tarte dans la tête pour ce jeune rappeur, c’est-à-dire qu’il doit étudier comme grand frère pour se frayer un long chemin.
Nayté
