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CPI : Le Mali et les autres…

Outre le Mali, la Cour pénale internationale (CPI), a ouvert dix enquêtes dans huit autres pays, africains, depuis son entrée en fonction en 2003.

En République démocratique du  Congo ; le chef rebelle Bosco Ntaganda est accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis sous son commandement par les Forces patriotiques de libération du Congo en 2002 et 2003 en Ituri (est de la RDC). Son procès s’était ouvert en septembre 2015. L’ex-chef de milice congolais Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de prison en 2012, peine ensuite confirmée en appel, pour avoir utilisé des enfants-soldats durant la guerre civile dans la province de l’Ituri (nord-est) en 2002 et 2003.

L’ex-chef de milice Mathieu Ngudjolo Chui a été acquitté en décembre 2012 pour l’attaque d’un village en 2003. Un autre ancien chef de milice, Germain Katanga, a été condamné le 23 mai 2014 à 12 ans de prison pour les mêmes faits. Un mandat d’arrêt a été émis en juillet 2012 contre le chef des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), Sylvestre Mudacumura, pour des crimes commis dans les Kivus (est) en 2009 et 2010.

En Ouganda en  2005, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Joseph Kony et d’autres hauts commandants de la rébellion de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), notamment pour enrôlement d’enfants-soldats et esclavage sexuel entre 2002 et 2004.

L’un d’entre eux, Dominic Ongwen, s’est constitué prisonnier et a été transféré à la CPI. Son procès doit s’ouvrir le 6 décembre.

Au Soudan outre le président soudanais Omar el-Béchir, cinq autres personnes sont poursuivies dans l’enquête menée au Darfour (ouest du Soudan), déchiré depuis 2003 par une guerre civile qui a fait plus de 300.000 morts, selon l’ONU.

Omar el-Béchir fait l’objet de mandats d’arrêt datant de 2009 et 2010 pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, mais il continue de voyager, principalement en Afrique, sans pour autant être inquiété. En 2015, Pretoria avait provoqué une vive controverse en refusant d’exécuter le mandat d’arrêt contre Omar el-Béchir.

La procureure avait dû abandonner en avril, faute de preuves suffisantes, ses poursuites contre le vice-président kényan William Ruto et le présentateur de radio Joshua Arap Sang, dont le procès pour crimes contre l’humanité commis pendant les violences post-électorales de 2007-2008 s’était ouvert en septembre 2013.

La CPI avait également prévu un procès contre le président Uhuru Kenyatta, mais le procureur avait finalement abandonné les poursuites pour les mêmes raisons.

 Suite à la crise postélectorale  qui avait touché  la Cote  d’Ivoire en 2011, Laurent Gbagbo devient le premier ex  président  à être  écroué en 2014 à La Haye depuis. Son co-accusé, l’ex-chef de milice Charles Blé Goudé, est lui écroué.

Leur procès pour des crimes contre l’humanité, commis lors de violences post-électorales entre décembre 2010 et avril 2011,  s’ouvre  le 28 janvier 2016. Ils ont été  mis en liberté conditionnelle, 1er février 2019.

L’épouse de Laurent Gbagbo, Simone, fait également l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI. Elle a été condamnée à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour “atteinte à la sûreté de l’Etat” et est actuellement jugée notamment pour crimes contre l’humanité, par la cour d’assises d’Abidjan.

La  Lybie n’échappe pas non plus aux enquêtes de la CPI ;actuellement détenu en Libye, Seif al-Islam, fils de l’ex-dirigeant Mouammar Kadhafi, fait l’objet d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité commis pendant le conflit qui a provoqué la chute et la mort de son père en 2011.La Libye et la CPI se disputent le droit de le juger.

En Centrafrique   une première enquête concerne Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC voisine, qui a été condamné en juin à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par sa milice en Centrafrique (octobre 2002-mars 2003. Cette milice était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, face à la rébellion de François Bozizé. Aprèes un  procès, la  CPI a condamné Jean-Pierre Bemba à douze mois de prison et 300.000 euros d’amende pour subornation de témoins. Il est donc libre, car la peine est largement couverte par les dix années passées en prison.

Une deuxième enquête a été ouverte en septembre 2014, sur une liste “interminable” d’atrocités commises par des milices armées en Centrafrique depuis août 2012.

Mémé Sanogo

Source: L’Aube

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