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Soumaila Cissé : « Il faut mettre tout à plat et refaire les institutions en fonction des difficultés réelles que notre pays connait aujourd’hui »

Le dialogue politique entre les partis politiques continue. Après le RPM, la Codem, le RPDM, le RDS, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) a rencontré l’Adema PASJ le lundi 11 février 2019. C’était au siège du parti de la poignée en présence des présidents des deux partis politiques, l’honorable Soumaila Cissé et le ministre Tiemoko Sangaré.  Les réformes politiques et institutionnelles étaient au cœur des échanges.
 
Arrivée dans les environs de 18 heures, la délégation de l’Adema, dirigée par son président, a été accueillie au siège de l’URD, celle  de ce parti avec en tête  son président, Soumaila Cissé.

Dans l’introduction, l’honorable Soumaila Cissé a souligné la nécessité d’un dialogue politique qui pourrait  permettre aux Maliens de tracer des pistes pour pouvoir sortir ce pays  des difficultés actuelles. Aussi, estime-t-il nécessaire que   les partis doivent  se rencontrer très souvent pour la bonne marche de la  république, pour ensemble faire évoluer la situation, faire évoluer les principes, et faire évoluer la façon de faire la politique dans ce pays.

À leur sortir de la salle après près de deux heures d’échanges houleuses sur les sujets d’intérêts nationaux, les présidents des deux partis, l’honorable Soumaila Cissé et le ministre Tiemoko Sangaré se sont prononcés devant la presse.

« Aujourd’hui, nous avons parlé longuement de la situation difficile que connait notre pays et nous sommes tous d’accord qu’il va falloir continuer à avoir un dialogue serein, un dialogue responsable pour que nous puissions ensemble avoir  des voies et moyens pour sortir des crises que nous connaissons aujourd’hui », a expliqué le président de l’URD après avoir remercié le parti des abeilles pour le déplacement.

Selon lui, les deux partis se sont engagés à porter le meilleur d’eux-mêmes pour la réussite de ce combat pour le devenir de ce pays. Le chef de file de l’Opposition affirme qu’ils ont mis l’accent sur le dialogue politique au cours de leurs échanges.

« C’est le dialogue politique élargi à l’ensemble des forces vives du pays, y compris l’armée, les syndicats, le secteur privé, les jeunes, les femmes… qu’il nous faut aujourd’hui », répète-t-il ce qu’il a toujours réclamé. Pour le député de Niafunké, de ce vrai dialogue politique naitra un consensus, et ce  consensus sera écrit dans un accord. Donc,  c’est à partir de cet accord qu’on pourra faire tous les textes : la constitution, la loi électorale, le découpage administratif …

« C’est ce schéma que nous voulons suivre et c’est pourquoi nous avons contesté le schéma qui commence par la fin, qui commence par nommer les experts », critique-t-il la création du comité d’experts par le Premier ministre.

À en croire Soumaila Cissé, le Mali est dans une situation de crise grave. « Nous avons une crise sécuritaire, sociale, politique, économique et financière,  et nous avons même une crise morale  que nous avons vue avec l’influence des religieux  sur la scène politique », a-t-il peint la situation du pays. Face à toutes ces crises, le chef de file de  l’Opposition propose : « Il faut mettre tout à plat et refaire les institutions en fonction des difficultés réelles que notre pays connait aujourd’hui ».

Avant de terminer, le président de l’URD promet que son parti continuera ses rencontres avec les partis et qu’il ira, dans les jours à venir, au siège de l’Adema.

Pour sa part, le président de l’Adema affirme que sa formation politique est un parti de dialogue de par sa vocation historique. « Aujourd’hui, nous pensons que l’ensemble des acteurs politiques, publics du Mali devront se parler », met-il l’accent sur le dialogue politique avant d’ajouter : « Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont de nature qu’ils ne peuvent être véritablement surmontés que dans le cadre d’une synergie d’ensemble ».

À en croire Tiemoko Sangaré, les deux partis ont échangé sur les questions d’actualité, notamment les processus de réformes qui sont en cours par rapport aux réformes institutionnelles. « Ils nous ont exposé leurs vues, nous leur avons exposé les nôtres et nous nous sommes dit qu’il y’a un espace de dialogue que nous devrons continuer à explorer », a-t-il laissé entendre avant de préciser qu’une autre rencontre est prévue entre l’URD et son parti.

Boureima Guindo

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