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Choix entre SBM et l’alliance des influents leaders religieux : IBK face à un dilemme cornélien

Nous avions, maintes fois alertés depuis les premières heures de sa nomination  (pardon de l’élection présidentielle dernière), que notre cher Grand IBK, Mandé Mansa, est « très mal parti ». Si la répression des manifestations et autres actes anticonstitutionnels ont occasionné la  naissance de deux grandes alliances des partis politiques de l’opposition  à savoir le FSD et la COFOF, les musulmans, à travers leurs leaders religieux, ne veulent, aussi, plus restés bars croisés face à la situation chaotique du pays. Alors, c’est désormais vent debout contre la ploutocratie  d’IBK en dégringolade continuelle ! 

C’était dit, maintenant c’est avéré ! Le divorce est consommé entre le Régime du Président Ibrahim Boubacar Kéïta et les deux influents leaders religieux du pays, à savoir le très respecté Chérif Bouyé de Nioro et le charismatique Président du Haut Conseil Islamique du Mali, l’Imam Mahmoud Dicko. C’est du moins ce qu’on peut constater à travers le message rapporté au nom du Chérif de Nioro et aussi les propos tenus par le Président du HCIM, le weekend dernier, lors de la grande mobilisation de plus de 60.000 musulmans au Stade 26 MARS, au quartier de Yirimadio, Commune VI du District de Bamako. Des fortes interpellations réclament la tête du « Hérisson » Soumeylou Boubèye Maïga qui depuis sa nomination en lieu et place d’Abdoulaye Idrissa Maïga, n’a eu de bilan que le grossissement des rangs de sa chenille politique (ASMA-CFP). Les discours folkloriques qui affluaient lors de sa nomination, le 30 décembre 2017, à la Primature sont encore frais dans nos mémoires. N’est-il pas cet Expert en sécurité dans les zones sahéliennes comme le scandaient ses francs-tireurs sous tous les toits ? La situation sécuritaire a-t-elle évolué depuis son arrivée ?  La réponse à ses interrogations est connue de tous.

Osons le dire et le redire. Ce qui est clair comme l’eau des roches  c’est que l’avenir du Régime d’IBK II s’annonce sombre et non rassurant. Surtout avec le Gouvernement SBM qui ne cesse d’exposer ses incapacités de recoudre le tissu social et politique. La situation sécuritaire qui, l’on se rappelle bien, se détériore de plus en plus avec son lot quotidien de victimes dans les Régions du Centre, du Nord et également dans le District de Bamako. Toute chose qui prouve à suffisance que SBM, qui avait été appelé à la rescousse du navire en détresse, a tendance à, si l’on n’y prend garde, précipiter le Mali dans le chaos.

Outre la double crise sécuritaire et alimentaire, au  plan éducatif, la synergie des neuf syndicats signataires du protocole d’Accord de 2016 continue avec leur série de grèves déclenchée depuis des semaines. Bref, les réalités, pour qui veut bien les voir, sont là, inquiétantes, voire préoccupantes à plus d’un titre. Et l’un des obstacles à l’avancement, selon des propos rapportés au nom du Chérif de Nioro, est et reste le Hérisson Soumeylou Boubèye Maïga dont le limogeage a été réclamé. «Bouyé appelle IBK à se protéger et se sécuriser. À protéger et à sécuriser le Peuple malien. À protéger et        à sécuriser le Mali. Et ce sauvetage, cette sécurisation passent par le limogeage du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga».

Alors entre le pseudo stratège en perte de stratégies Soumeylou Boubèye Maïga et la Communauté musulmane, le Mandé Mansa de Sebenikoro, notre «Boa» tendra-t-il sa main à qui? Le temps nous en dira plus. Certes, c’est Boubèye qui aurait tout manigancé pour  lui permettre de se faire réélire dans les circonstances connues de tous,  mais, l’Histoire retient aussi et surtout que ce sont les leaders Bouyé et l’Imam Dicko qui ont pesé de tous leurs poids sur la balance électorale de 2013 au profit d’IBK qu’ils avaient à tort pris pour le «candidat des Musulmans».

Mais, en tout cas, IBK et SBM, tous deux doivent se rappeler la sagesse de cet adage africain qui stipule que: «La plus grande tempête du monde est celle soulevée par un Peuple, car celle-ci n’a d’autre objectif que de rétablir l’ordre  dans la cité».

À bon entendeur, salut… !

Seydou Konaté: lecombat

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