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C’est prouvé ! Les femmes parlent vraiment plus que les hommes

Mesdames, la prochaine fois que votre homme se plaint de votre bavardage, défendez-vous grâce à la science. Dites-lui que tout cela est dû à la protéine Forkhead-Box P2 (Foxp2). On a prétendu auparavant que les femmes parlaient environ 20 000 mots par jour, soit en moyenne 13 000 mots de plus que l’homme. Finalement, les experts ont pu démontrer la raison pour laquelle les femmes représentent le sexe le plus bavard.

Une nouvelle recherche publiée dans The Journal of Neuroscience suggère une réponse possible : le cerveau des filles contient des taux plus élevés d’une protéine appelée Forkhead-Box P2 (Foxp2) et elle produite par un gène partiellement responsable de notre capacité à parler.

Qu’est-ce que La protéine FOXP2 ?

La protéine P2 de Forkhead Box (FOXP2) est considérée comme facteur de transcription qui, chez l’homme, est codée par le gène FOXP2, également appelée CAGH44 , SPCH1 ou TNRC10. Elle est indispensable au bon développement de la parole et du langage. La FOXP2 a été découverte pour la première fois en 1998 en Angleterre, lors d’une enquête sur une famille britannique dont quelques membres connaissaient des troubles d’élocution.

Le gène est partagé avec de nombreux vertébrés, où il joue généralement un rôle dans la communication (par exemple, le développement du chant des oiseaux).

Chez l’homme, les mutations de FOXP2 provoquent de graves troubles de la parole et du langage. En dehors du cerveau, FOXP2 a également été impliquée dans le développement d’autres tissus tels que ceux des poumons et des intestins.

Résultats de l’étude

L’étude menée en 2013 et publiée dans le Journal of Neuroscience, a porté sur des petits rats mâles et femelles. Les chercheurs ont compté le nombre de cris à ultrasons, c’est-à-dire au-dessus de l’audition humaine, chez les bébés rats âgés de quatre jours lorsqu’ils ont été séparés de leur mère pendant cinq minutes. Les petits mâles ont contesté l’absence de leur mère deux fois plus que les femelles. Il a également été démontré qu’ils avaient deux fois plus de protéine FOXP2 que leurs homologues de sexe féminin.

Les chercheurs ont également noté que les mères avaient tendance à s’occuper de leurs fils en premier lorsqu’elles étaient renvoyées dans leur cage. Pour prouver le lien entre FOXP2 et la communication, ils ont ensuite manipulé la production de FOXP2 chez les rats afin que les femelles produisent plus de protéine FOXP2 que les mâles.

Après avoir répété la première expérience, les rats femelles émettaient plus de cris et leurs mères se précipitaient rapidement pour les prendre en charge.

Les chercheurs de l’Université du Maryland ont également examiné les niveaux de FOXP2 chez les enfants. Les taux chez les filles âgées de 4 et 5 ans étaient 30% plus élevés que chez les garçons du même âge.

« Sur la base de nos données, l’observation des niveaux plus élevés de Foxp2 chez les femelles et des niveaux plus élevés de FOXP2 chez les rats mâles est une indication que les niveaux de protéine FOXP2 sont associés au sexe plus communicatif », a déclaré Dr Margaret McCarthy, professeure de pharmacologie à l’Université de Toronto.

Cheryl Sisk, professeure et directrice du programme de neurosciences du département de psychologie de la Michigan State University, a déclaré à Medical News Today que les niveaux les plus élevés de la protéine FOXP2 semblaient en corrélation avec davantage de communication. Elle n’a cependant pas participé à l’étude.

« A première vue, on pourrait en conclure que les découvertes chez le rat ne se généralisent pas à l’homme, mais que des niveaux plus élevés d’expression de Foxp2 se retrouvent chez le sexe le plus communicatif de chaque espèce », a-t-elle souligné.

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