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Secret des mœurs et immigration : «Plus de 20.000 femmes nigérianes seraient contraintes de se prostituer au Mali»

L’agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains (NAPTIP) a annoncé, courant semaine dernière, sur sa page Facebook, que plus 20.000 filles et jeunes femmes nigérianes se trouveraient dans le Sud du Mali. Et, selon cette source d’information, toutes auraient été escroquées par des trafiquants qui leur avaient promis des emplois bien payés en Asie avant de les faire débarquer à Bamako, la capitale malienne. Selon le site d’information, la majorité de ces filles sont vivantes dans des sites d’exploitation artisanale aurifères  où elles sont réduites en des proxénètes ; une situation  les obligeant à se prostituer. 

Selon la Directrice de l’Agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains, cité par RFI, ces femmes ne sont pas libres de partir à leur guise. Certains avis de la population de Bamako renforcent les propos de la Directrice soutenant que : «Les trafiquants leur retirent tout ce qui est document». 

En décembre dernier, une mission nigériane s’est rendue au Mali, précisément dans les Régions  de Kayes, Koulikoro (à Kangaba) pour collecter des informations sur le phénomène. Cette mission dépêchée par l’Agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humains a abouti à la conclusion selon laquelle une centaine de prostituées se trouveraient sur chacun des quelque 200 sites d’orpaillage concernés. Ce qui expliquerait le nombre de 20.000 femmes utilisées à des fins d’exploitation sexuelle. 

L’Agence nigériane chargée de la lutte contre le trafic des êtres humainsse dit déterminée à ramener ces filles à la maison et à les remettre en état de réinsertion dans leurs sociétés et communautés respectives. Selon un membre de cette agence : «la remise en état des filles sera un élément essentiel pour faire en sorte qu’elles ne soient pas vulnérables et qu’elles ne risquent plus d’être victimes de la traite».

Par ailleurs, l’Organisation internationale des migrations (OIM) refuse tout commentaire sur ce chiffre annoncé. Par contre, sa porte-parole Florence Kim, estime que le nombre de prostituées nigérianes au Mali est revu à la hausse.

Ainsi, l’OIM propose des programmes pour aider à la reconstruction et à la réintégration de ces filles et jeunes femmes victimes de ce phénomène de trafic des êtres humains transnational à travers le plus vieux métier du monde, la prostitution.

Adama A. Haïdara

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