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RETOUR DES DJIHADISTES AU MALI : LA CHARIA APPLIQUÉE DANS CERTAINES LOCALITÉS

À quoi bon faire semblant comme si tout va bien alors que le pays est en décadence continue. Le couple IBK-Boubeye, seul, ne pourra jamais redresser la barre. La semaine dernière, sur  Facebook, précisément la page d’un blogueur, des images insoutenables d’exécution de 10 personnes dans le Nord du Mali apparaissent. Toutes égorgées et jetées dans une fosse commune. Leurs assassins les auraient accusés d’appartenir au GATIA et au MSA.

Actuellement, l’insécurité gagne du terrain dans toute l’étendue du Mali. Dans plusieurs localités du pays, des populations vivent au rythme des châtiments corporels et de la lapidation à mort de femmes au nom de la Charia. Plus encore, des écoles sont fermées, notamment au Centre, des assassinats perpétrés et des conflits ethniques qui se tapissent vers un génocide.

En effet, la page Facebook de Moussa Nimaga, dévoile des images abominables d’exécution de 10 individus dans le Nord du Mali. Toutes ces personnes ont été  égorgées et ensuite jetées dans une fosse commune. Leurs assassins les auraient accusés d’appartenir au GATIA et au MSA.

Des images horribles témoignant de la terreur qu’ont vécue les victimes avant de mourir. Selon l’information sur cette page, la vidéo d’horreur  anti-coalition GATIA-MSA a été publiée par l’Etat Islamique au Grand Sahara de Walid Saharaoui et le message intitulé : « punition des traîtres ».

L’une des victimes parlait la langue Ntilit, ce qui indique très probablement que le crime a été perpétré dans le Gourma.

L’auteur écrit : « je suis écœuré, dépassé par la cruauté de ces individus sans foi ni loi. Comment des Étrangers peuvent-ils commettre ces genres de crime odieux avec la complicité de certains Maliens.»

Malgré tout ça, l’ONU sanctionne des individus qui n’ont aucun moyen d’entraver la paix et la sécurité au Mali pendant que les véritables responsables se coulent la douce à Bamako. Au même moment un régime farfelu, incapable, incompétent…crie sur tous les toits que tout va bien au Mali pendant que des civils sont massacrés par dizaine, voire par centaine, dans le Nord et au Centre du pays sans que ce gouvernement ne lève le petit doigt ».

Ensuite, il  posa la question de savoir; si ces deux communautés, GATIA et MSA n’ont-ils pas assez souffert pour la défense du Mali ?

« De 2012 à maintenant, la communauté Imghads a perdu plus de 500 personnes pour la seule raison qu’elle a soutenu l’unité du Mali. Pensez-vous qu’ils vont continuer à compter leurs morts gratuitement pendant que vous volez des milliards au Haut sommet de l’État », conclut-il

De toute évidence, les photos illustrent cette scène macabre et si nos gouvernants continuent sur cette lancée d’intérêts personnels, le Mali sera dans l’abîme à jamais.

À en croire nos dirigeants, quand on parle du Mali, le pays se limite à Bamako seul, dans les bureaux climatisés. La preuve, le G5 a été délocalisé de Sévaré pour se camper dans la capitale, comme si les terroristes viendront narguer ces personnes à Bamako. Mais, évidemment, c’est à Bamako qu’ils se sentent tous en sécurité avec leurs résidences barricadées et surveillées par des dizaines d’hommes en tenue. Or, un moment donné, il faut penser aux vrais Maliens. L’obstination ou le tâtonnement ne suffit pas à rétablir une situation désormais catastrophique.

À 150 Kilomètres de la capitale Bamako, pas plus d’un mois, aux environs de Banamba, deux femmes ont été fouettées parce qu’elles ne portaient pas de voiles pour cacher leur visage.

Dans cette localité, au moins 10 villages ne peuvent plus écouter la musique ni ouvrir les portes des classes. Un peu partout à l’intérieur du pays, des centaines d’établissements scolaires fermés ou brûlés, et par conséquent, les enseignants fuient les lieux.  Aussi, par crainte, souvent certaines villageoises sont contraintes d’appliquer la loi stricte de la Charia.

Au centre, des femmes enceintes, de jeunes mamans et de vieilles Dames ne cessent de grossir le nombre de tué par les terroristes. Les djihadistes vont de village en village pour enseigner le coran et leurs instructions religieuses aux populations. Dans certains  villages du Centre, ce sont eux, qui administrent. Ils récupèrent les impôts, ils appliquent la justice et prohibent les manifestations de baptême ou de mariage.

C’est ainsi que pour sauver leurs bétails, protéger leurs biens  et échapper à la mort, quelques éleveurs  ont préféré  rejoindre les groupes djihadistes puisque l’autorité malienne n’est jamais sur place pour leur sécurité. Également, plusieurs jeunes au chômage sont charmés par cette aventure djihadiste qui donne un sens à leur existence bien misérable. Au moins, avec une équipe, ils se sentent considérés et utiles. Et puis encore, la religion n’a toujours pas été l’un des moyens, qui permet à l’homme de supporter sa misère. Une réalité incontestable !

Au bout de compte, l’abandon de nos autorités  dans ces zones à risque illustre très clairement leur échec.

«De toutes mes forces, je m’engage à optimiser notre système de solidarité nationale pour un Mali qui ne laisse personne sur le côté de la route, ni femmes ni jeunes. Je veux faire émerger un nouveau modèle social fondé sur l’égalité, la justice sociale et la création des conditions de réussite pour tous… », un extrait de la prestation de serment d’IBK lors de son investiture le 4 septembre nous rappelle ce que dit un proverbe français : « De bonnes paroles sans effet sont du vent et du caquet ».

A-t-il respecté son serment ?

En tout état de cause, le gouvernement malien  est incapable de garantir la protection et la libre circulation des personnes et des biens des maliens sur toute l’étendue du territoire.

NNC

Le Combat

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