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Au Mali, IBK affirme que sa « main tendue rencontre le vide »

Réélu en août 2018 pour un second quinquennat à la tête du Mali, le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), qui dès ses premiers discours post-électoraux a « tendu la main » à l’opposition qui conteste sa réélection, a affirmé, que sa « main tendue rencontre le vide », après trois mois de gouvernance.
« Ce n’est pas à mon honneur de le dire, mais ma main est tendue reste toujours tendue », a dit IBK, à l’occasion à Bamako de la célébration de ses 100 jours de présidence, ajoutant que cette main « rencontre le vide ».

Citant une formule philosophique, le chef de l’Etat malien a dit que « cette attitude (de l’opposition malienne) lui fait penser au kantisme qui a les mains pures, mais qui n’a pas de main », car pour lui, si « son bras tendu n’est pas vu (par ceux à qui il le tend), c’est parce que ceux-ci ne savent pas qu’(il) existe ».

« Je pense qu’il faut que le Mali avance », a conclu IBK.

En octobre, lors d’une visite à une association de magistrats, grévistes, le chef de file de l’ opposition malienne Soumaila Cissé a affirmé que « l’absence de dialogue », était le fort des autorités maliennes.

« Chef de file de l’opposition depuis cinq ans, j’ai essayé d’avoir un dialogue avec ce régime, même sur les sujets les plus importants comme la situation sécuritaire au Centre du Mali, mais c’est impossible », avait regretté Soumaila Cissé, soutenant que cette attitude du gouvernement « n’honore pas (le Mali) et sa démocratie ».

« Etre un démocrate n’est pas chose facile, aussi bien pour les gagnants que pour les perdants d’une élection », avait soutenu le président malien dans son discours à l’occasion de la célébration des festivités du 58e anniversaire de l’indépendance de son pays, le 22 septembre, assurant que « le temps du rapprochement et du dialogue viendra ». Un temps que l’opposition attend certainement depuis des années.

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