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Mali-Météo pactise avec la presse

L’Agence nationale de Météorologie (Mali-Météo) a organisé, le mercredi 28 novembre dernier, au Centre de formation forestier de Tabakoro, une journée de formation sur le lexique météorologique, destinée à une vingtaine de journalistes et d’animateurs de radio, venus de plusieurs localités du Mali. Présidé par la directrice générale adjointe de Mali-Météo, TANDIA Fanta TRAORE, l’atelier a enregistré la présence de plusieurs responsables de l’Agence.

Selon Mme TANDIA, cet atelier vise à renforcer les capacités des hommes et des femmes de média pour une meilleure compréhension et bonne interprétation des mots et termes usuels contenus dans les informations et produits météorologiques. L’objectif étant, a-t-elle spécifié, de rendre accessibles aux utilisateurs des différents secteurs de développement socioéconomique de notre pays, des informations et prestations de meilleure qualité répondant à leurs besoins spécifiques.

Malgré leur qualité et leur pertinence, les produits, informations et services météorologiques n’auront aucune valeur ajoutée s’ils ne parviennent pas aux différents utilisateurs finaux en temps opportun et dans un langage compréhensible, a-t-elle souligné.

« C’est pourquoi cette journée est initiée pour créer un espace d’échanges entre spécialistes de la production des informations météorologique et ceux qui les médiatisent afin qu’elles puissent atteindre les usagers finaux », a tenu à préciser Mme TANDIA.

Ainsi, les participants de la présente session de formation avaient, entre autres, à échanger avec les experts de la météorologie sur les différents aspects de la production, de la dissémination et de l’utilisation des services et produits météorologiques et climatiques, ainsi que de la modification artificielle du temps, etc.

Pour Mme TANDIA, il s’agit pour les communicateurs de s’approprier du fonctionnement de l’Agence, ses missions, ses activités, ses produits et informations afin d’assurer leur large dissémination pour améliorer la résilience des groupes affectés par les effets liés aux perturbations climatiques.

Le service météorologique du Mali, a rappelé la DGA, existe depuis 1930 et a connu plusieurs mutations. Il est devenu en février 2012 un établissement public à caractère administratif avec autonomie de gestion. En effet, en tant qu’organisme météorologique et climatologique national, l’Agence nationale de la Météorologie a pour mission de surveiller l’atmosphère, d’en prévoir les évolutions et de diffuser les informations correspondantes.

Actuellement, les observations pour prévoir le temps et observer le climat, se font par le biais d’un réseau de 19 stations synoptiques, 39 stations agro-climatologiques, 214 postes de relevés pluviométriques, 4 radars météorologiques et une station de réception d’imagerie satellitaire.

Enfin, souligne Mme TANDIA, pour contribuer à mieux faire face à ce défi planétaire, Mali-Météo a élaboré un plan stratégique pour la période 2018-2027, visant à corriger le déficit de ressources scientifiques, techniques et humaines nécessaires pour mieux surveiller et prévoir les phénomènes météorologiques extrêmes et émettre des alertes. L’incidence financière ce plan, a-t-elle révélé, est estimée à 33 milliards de FCFA.

A la suite de la DGA, Almahadi MAIGA, un des meilleurs prévisionnistes du Mali, a exposé sur le module «Prévisions météorologiques», qu’il définit comme étant «une application des connaissances en météorologie visant à prévoir l’état de l’atmosphère à un temps ultérieur».

En effet, explique-t-il, la mission d’observer le ciel pour en interpréter les humeurs fait appel à un rapport d’intervention et d’action, d’interaction, auquel est fondamentalement soumise la connaissance et qui en démontre seule la validité.

De même, les experts Issa TRAORE et Mamadou SAMAKE, avec pédagogie, ont présenté les thèmes sur les enjeux de changement climatique, l’assistance agro-météorologique, le Cadre national des services climatiques et le Programme de pluie provoquée (PPP).

Le PPP, dira M SAMAKE, a assurément contribué non seulement à réduire l’impact néfaste du déficit pluviométrique sur la campagne agricole pluviale, mais aussi au bon remplissage des barrages hydro-électriques, des cours d’eau ainsi que des points d’eau temporaires, avec des effets positifs sur la production d’énergie hydro-électrique et les conditions de pâture et d’abreuvement des animaux. Mieux, elles sont d’une très grande utilité pour le Mali en termes entre autres de lutte contre l’insécurité alimentaire, la sècheresse et la pauvreté.

Par Sékou CAMARA

Info-matin

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