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Toguna Agro-Industrie : Une entreprise mal gérée au bord de la faillite

Dépense à outrance du PDG, Seydou Nantoumé, sans tenir compte de la trésorerie de la société, mauvaise gestion du personnel. Il est temps de faire la restructuration du groupe Toguna avec un plan de redressement nécessaire afin d’éviter la faillite de ce géant de l’agro-industrie malienne, ‘‘confrontée depuis des mois à des difficultés caractérisées globalement par une gestion opérationnelle peu efficace ainsi que par de très fortes tensions de trésorerie et des comptes qui sont déséquilibrés”.

Mais que se passe-t-il en fait au sein de cette grande société située dans les encablures de la zone aéroportuaire de la capitale ? Difficile de le dire avec exactitude, car les consignes sont fermes de ne rien dire aux hommes de média. Une chose est sûre : le feu couve au sein de cette société, pour la simple raison que les pratiques mafieuses et de chantage ont pignon sur rue à TOGUNA en ce moment.

Sans toutefois être dans le rouge, la société Toguna Agro-industrie est aujourd’hui, à la croisée des chemins. Comment concilier impératif économique et actions sociales ? Voici l’épineuse équation que doit résoudre l’équipe dirigeante de Toguna, surtout son PDG.

L’histoire de Toguna se confond avec celle du monde paysan malien via l’engrais depuis 2007. Si jusqu’à un passé récent, cette société d’engrais avait fière allure, ce n’est plus le cas depuis quelque temps. Même s’il n’y a pas péril en la demeure et que la situation n’est pas extrêmement alarmante, il va falloir, parer au plus pressé. Et éviter ainsi le pire. Les difficultés actuelles de Toguna sont énormes et ce sont les pauvres travailleurs qui risquent de prendre les pots cassés.

Qu’est-ce qu’il a bien puis se passer pour que cette société mette à la porte plus de 200 employés ? Selon nos informations, le PDG du groupe en fait un peu de trop dans ses dépenses excessives, lors des cérémonies où il est le parrain. Sans oublier qu’il injecte dans des dépenses sans prendre le temps de faire une étude fiable de rentabilité. Comme ce fut le cas récemment de l’université de Bandiagara, où l’opérateur économique a mis la main dans la poche sans y réfléchir.

Certes une entreprise à un moment donné se lance dans la dimension sociale, mais pour y parvenir il faudra bien murir cette initiative, afin que cela n’impact pas sur la bonne marche de la société.

Avec cette première vague de licenciement, certains travailleurs commencent à se poser des questions sur l’avenir de leur boulot et celle de leur entreprise. Surtout que le monde de l’engrais dans notre pays est libéralisé donc la concurrence est très rude. Il faudra un bon coaching pour se hisser au sommet, toute chose qui manque au boss Seydou Nantoumé de Toguna.

Mais l’enthousiasme et la détermination d’antan des travailleurs, la prodigalité du chef de l’entreprise citoyenne restent aujourd’hui de beaux souvenirs à Toguna agro-industrie. La tristesse a gagné certains travailleurs de l’usine d’engrais qui fonctionne au ralenti, les activités étant réduites.

La société vit au rouge et a besoin d’une cure de jouvence. Les difficultés de l’usine Toguna se répercutent sur les employés en particulier, et sur la population de Bamako en général.

En effet, ces difficultés empêchent l’usine de fonctionner normalement et d’améliorer les conditions de vie et de travail de ses employés. Cela met donc les employés dans une situation de précarité et, empêchent ceux-ci de répondre à leurs besoins dont les besoins alimentaires, la scolarisation de leurs enfants, l’accessibilité aux soins de santé etc. Il urge donc de sauver ce géant de l’engrais, qui au fil des années est en train de devenir une simple caisse de résonance.

A suivre !

Paul N’GUESSAN

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