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La Corée du Nord tire quelque 200 obus au large, Séoul ordonne aux civils de deux îles d’évacuer

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La tension monte entre Pyongyang et Séoul. Après un tir de barrage de plus de 200 obus d’artillerie venu de Corée du Nord ce vendredi 5 janvier 2024, les autorités sud-coréennes ont ordonné l’évacuation de deux îles et menacent de riposter.

 

 

Séoul a ordonné l’évacuation des habitants de l’île de Yeonpyeong située à quelque 10 km de la Corée du Nord, après que Pyongyang a tiré environ 200 obus d’artillerie au large de sa côte ouest, a déclaré vendredi 5 janvier 2024 le ministère sud-coréen de la Défense.

 

 

Un ordre similaire a été donné aux habitants de l’île sud-coréenne de Baengnyeong (nord-ouest). « Nous faisons des annonces d’évacuation en ce moment », a confirmé un responsable de district de l’île, ajoutant être informé d’un exercice naval à venir par l’armée sud-coréenne.

 
« Un acte de provocation qui menace la paix »
Le barrage d’artillerie de Pyongyang à proximité de ces deux îles frontalières sud-coréennes constitue un « acte de provocation », a déclaré le gouvernement sud-coréen, pressant son voisin d’y mettre un terme et prévenant qu’il répondra par des mesures « appropriées ». 

 

« C’est un acte de provocation qui menace la paix sur la péninsule coréenne », a écrit le ministère sud-coréen de la Défense dans un communiqué, exhortant la Corée du Nord à « cesser immédiatement ces actions ». 

 

« Environ 200 obus d’artillerie ont été tirés par la Corée du Nord (près) de l’île de Yeonpyeong », avait affirmé un peu plus tôt un responsable du ministère sud-coréen de la Défense lors d’une conférence de presse. Des responsables de l’île ont également indiqué à l’AFP que ses habitants avaient reçu l’ordre d’évacuer. 

 

« L’armée nord-coréenne a effectué plus de 200 tirs aujourd’hui entre 9 h et 11 h (12 h et 2 h GMT) dans les zones de Jangsan-got dans le nord de l’île de Baengnyeong et dans le Nord […] de l’île de Yeonpyeong », a déclaré un responsable du ministère de la Défense lors d’une conférence de presse. 

 

Les autorités locales de l’île de Yeonpyeong ont déclaré que les civils avaient reçu l’ordre d’évacuer à titre de « mesure préventive ». 

 

L’île sud-coréenne de Yeonpyeong se situe en mer Jaune, à environ 80 km à l’ouest d’Incheon et à 12 km au sud de la côte de la province nord-coréenne d’Hwanghae. 
Crainte d’un conflit
 

En 2010, Pyongyang avait tiré 170 obus d’artillerie sur l’île de Yeonpyeong, faisant quatre morts dont deux civils lors de la première attaque nord-coréenne contre des civils depuis la guerre de Corée (1950-1953). 

 

Les deux Corée ont entamé en 2018 un processus de rapprochement, caractérisé par trois rencontres entre Kim Jong Un et le président sud-coréen de l’époque, Moon Jae-in. 

 

Mais les relations entre les deux Corée se sont détériorées jusqu’à atteindre un point bas cette année après le lancement d’un satellite espion par Pyongyang, qui a poussé Séoul à suspendre partiellement un accord militaire de 2018 visant à désamorcer les tensions. 

 

Au terme d’une réunion du comité central du Parti des travailleurs de Corée, fin décembre, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a ordonné l’accélération des préparatifs militaires en vue d’une « guerre » qui pouvait « être déclenchée à tout moment » sur la péninsule. 

 

En 2023, la Corée du Nord a procédé à un nombre record d’essais de missiles balistiques, en violation de nombreuses résolutions de l’ONU le lui interdisant. 

 

Le pays a également gravé dans sa Constitution son statut de puissance nucléaire, et a testé avec succès le Hwasong-18, le missile balistique intercontinental (ICBM) le plus puissant de son arsenal, capable d’atteindre les États-Unis. 

 

…….lire l’article sur ouest-france 

Source : Ouest-france

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