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Recrutement : le calvaire des aspirants aux rangs

Meguetan Infos

Le gouvernement de transition lançait en octobre dernier une vaste campagne de recrutement de militaires de rang. De nombreux jeunes pensaient saisir cette opportunité en procédant au dépôt de leurs dossiers aux endroits indiqués. D’aucuns par amour pour l’uniforme et pour la défense de la patrie, d’autres par désir de quitter l’oisiveté. En dépit de l’engouement suscité et des consignes données par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, les candidats se heurtent à un obstacle majeur, à savoir : l’acquisition des documents administratifs à constituer pour le dépôt des dossiers de candidature. Un véritable marché noir s’est instauré par la faute de certains services et employé de l’état avides de profits sur le dos de jeunes gens demandeurs d’emplois. Or certains documents sont censés accessibles gratuitement et d’autres au plus bas prix. S’y ajoute la lenteur des services publics qu’accusent beaucoup de jeunes gens excédés par le dysfonctionnement de nombreuses structures. «Pour avoir ma fiche individuelle, j’ai dû faire des va-et-vient plusieurs jours d’affilée et au finish j’ai dû payer 35 000 francs pour l’obtenir», a confié MK, un candidat déterminé à se présenter au concours. JC déplore quant aux différés éprouvés pour accéder au casier judiciaire et à la nationalité, à cause de la lenteur du processus. «J’ai dû donner 7 500 francs en plus de ce que j’ai payé pour mes documents à un agent qui travaille au tribunal pour qu’il accélère le processus et me remettre mais dossier», a-t-il confié.

En dépit des difficultés rencontrées pour obtenir les documents et du calvaire vécu sur les sites de dépôt, les candidats ne démordent pas. Il revient donc au gouvernement d’en tirer les enseignements à l’avenir en veillant sur le fonctionnement adéquat des différents services en période de concours et en s’assurant que le mécanisme.

Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, un système en ligne serait mieux approprié et pourrait réduire grandement les désagréments pour lesquels le dépôt des dossiers a dû être prolongé jusqu’au dimanche 12 novembre.

 

Aly Poudiougou

Le Témoin

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