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Me Moustapha Cissé : « L’AIGE n’a pas une compétence générale pour intervenir dans la fixation de la date des élections »

Meguetan Infos

Une semaine après la décision du gouvernement de reporter légèrement la date de l’élection du Président de la République, le président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections, Me Moustapha Cissé, était face à la presse ce jeudi pour apporter les appréciations de son organe sur les modifications apportées au chronogramme.

«L’Autorité Indépendante de Gestion des Elections n’a pas une compétence générale pour intervenir formellement dans la fixation de la date des élections », a tranché Me Moustapha Cissé, qui était sur le feu des critiques depuis la décision du report de la présidentielle.  Selon lui, le seul scrutin où la compétence de l’AIGE est reconnue   est l’élection présidentielle. Il cite dans la foulée l’alinéa 1er de l’article 153 de la loi électorale modifiée qui dispose « la Convocation des électeurs est faite par décret pris en conseil des ministres 90 jours avant le jour du scrutin sur proposition du Président de l’AIGE ».

Pour le président de l’AIGE, la décision du report de la date de la présidentielle s’inscrit parfaitement dans ce cadre légal cité par cette disposition de la loi électorale modifiée. Ainsi, il a corroboré le bien fondé des contraintes qui pèsent  sur cette décision. « La prise en compte des résultats de la révision annuelle des listes électorales dans le fichier électoral à partir de janvier 2024 interpelle directement l’AIGE qui en assure la pleine responsabilité », souligne Me Moustapha Cissé, estimant que le délai imparti pour traiter les données de la révision des listes électorales est court. « Les opérations de mise en jour du fichier électoral s’étalent au-delà du mois de février au cours duquel aucun scrutin ne s’est tenu au Mali. Elle requiert  d’activités opérationnelles minutieuses à conduire jusqu’au verrouillage et la production des documents électoraux  », souligne encore le Président de l’AIGE comme raison justifiant ce « léger report » de la date de la présidentielle de février 2024.

Concertation avec les partis politiques

Face à la polémique qu’à susciter «le léger report » de la présidentielle, le président de l’AIGE appelle à une démarche commune entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile afin d’imprimer aux scrutins de fin de la transition « un label d’élections transparentes et crédibles ». L’AIGE indique que les créations de ces cadres d’échanges avec tous les parties prenantes du processus sont déjà formalisées. « Les échanges seront dorénavant mises à profit pour se concerter et convenir des solutions consensuelles et partagées », soutient le président de l’AIGE, en rassurant toujours l’ensemble des acteurs du processus électoral de la détermination de son organe à œuvrer en toute «indépendance» et en toute « impartialité » à la bonne tenue de toutes les élections à venir, notamment celle de l’élection du président de la République.

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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