ACTUALITÉSAfrique

Soudan : l’ONU s’inquiète d’une « situation sans précédent » après la reprise des combats malgré la trêve

Meguetan Infos

L’ONU a envoyé son responsable des affaires humanitaires, Martin Griffiths, dans la région de Khartoum pour « étudier » la manière dont il est possible « d’aider immédiatement » les millions de civils pris au piège dans le conflit en cours au Soudan.

Alors que les combats se poursuivent dans différents quartiers de la capitale soudanaise et ses alentours, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a envoyé un émissaire dans le pays pour faire face à une situation « sans précédent ». Le porte-parole du représentant de l’ONU a annoncé dimanche soir la nouvelle en dénonçant « l’échelle et la vitesse » à laquelle les événements se déroulent dans ce territoire d’Afrique du Nord-Est, précise l’Agence France-Presse. L’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et la force paramilitaire du général Mohamed Hamdane Daglo poursuivent les échanges de tirs à Khartoum et Omdourman, même si un cessez-le-feu largement violé a été prolongé de 72 heures.

Dans un communiqué distinct, le responsable des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, qui fera office d’envoyé, a déclaré que « la situation humanitaire au Soudan [avait] atteint un point de rupture ». « Je suis en route afin d’étudier comment nous pouvons apporter une aide immédiate aux millions de personnes dont la vie a basculé du jour au lendemain », a-t-il indiqué. Le pillage massif des bureaux et des entrepôts humanitaires a « épuisé la plupart de nos stocks ». « Nous étudions des moyens urgents d’acheminer et de distribuer des provisions supplémentaires », a fait savoir ce haut responsable onusien, selon qui la « solution évidente » est de « cesser le combat ».

Un accès réduit à la santé
Martin Griffiths a rappelé que les civils luttaient pour obtenir de l’eau, de la nourriture, du carburant et d’autres produits de base, et que certains ne pouvaient pas fuir les zones de combat en raison du coût des transports. La majorité des hôpitaux sont hors service et les soins de santé sont très limités, ce qui augmente le risque de décès évitables. « Cinq conteneurs de fluides intraveineux et d’autres fournitures d’urgence sont à quai à Port-Soudan et attendent d’obtenir l’aval des autorités », a révélé l’émissaire.

Plus de 500 personnes ont été tuées et des dizaines de milliers d’autres ont été contraintes de quitter leur domicile pour se réfugier dans des lieux plus sûrs, à l’intérieur du pays ou à l’étranger, depuis l’éclatement du conflit, le 15 avril.

Source: https://www.lejdd.fr/

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Open

X