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La presse malienne en deuil : Souleymane Bobo Tounkara rend un vibrant hommage à feu Salim Togola

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Il y a des gens que l’on admire pour leur aura, leurs qualités intellectuelles, leurs capacités à faire face aux problèmes, leur élégance et même leur beauté. Il y a aussi d’autres qui se font admirer pour leurs qualités humaines, leur rigueur dans le travail ou tout simplement leur simplicité.

Si l’on doit parler de Salim Togola, le journaliste-réalisateur et de l’homme Salim Togola, on peut s’autoriser à dire que notre regretté collègue, de son vrai nom Salimou, faisait partie des deux catégories. Salim Togola était un journaliste chevronné et talentueux.

Grand reporter, Salim Togola a marqué l’histoire du Quotidien national L’Essor à travers ses reportages lors des grands événements, ses analyses, ses billets et les interviews qu’il a réalisées. La qualité de son écriture, son style et son courage à exprimer ses sentiments sans chercher à vexer étaient très appréciés des lecteurs de L’Essor. De Salim Togola, on peut dire qu’il fait partie des rares journalistes de sa génération qui ont franchi tous les échelons du Quotidien national.

D’abord stagiaire, après son retour de l’ex-Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS), journaliste-reporter, il est ensuite admis au concours d’entrée à la fonction publique, avant d’occuper, successivement les postes de rédacteur-chef adjoint, rédacteur en chef, directeur des publications en français de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) et conseiller spécial du directeur général de l’Amap jusqu’à sa mort, le jeudi 20 avril.

Salim Togola a donc passé toute sa carrière professionnelle à l’Amap, précisément à la rédaction du Quotidien national L’Essor. On peut faire un livre sur la carrière professionnelle de notre regretté collègue, mais à travers cet hommage, nous voulons surtout nous appesantir sur les qualités humaines de l’homme.

Tous ceux qui ont connu Salim Togola et travaillé avec lui à la Rédaction de L’Essor peuvent le témoigner : c’était un homme courtois et sans façon. Il était toujours souriant et n’avait de problème avec personne. Nous avons travaillé avec Salim Togola pendant 26 ans (1997-2023), mais jamais, nous ne l’avons jamais vu en colère contre un collaborateur, à fortiori, avoir une prise de bec avec un agent.

Pendant tout le temps passé à la tête de la Rédaction de L’Essor, Togola, comme on l’appelait familièrement, a entretenu les meilleures relations possibles avec l’ensemble de ses collaborateurs et s’employait toujours à trouver une solution aux questions les plus problématiques.

Même après avoir quitté le poste de directeur des publications en français de l’Amap (pour cause de maladie, il convient de le dire), Salim Togola a continué à venir régulièrement au bureau et contribuer ainsi à la bonne marche de L’Essor. C’est dire que malgré la maladie qui le rongeait à petit feu, notre regretté collègue n’a jamais décroché. Un moment, il avait même demandé un ordinateur pour, a-t-il dit, “éviter de perdre la main”.

Malheureusement, il n’avait plus les ressources physiques suffisantes pour traduire sa volonté en acte. Finalement, dans la nuit du jeudi 20 avril, soit quelques heures après la fin du mois béni de Ramadan, Togola nous a fait faux bond et quitté ce monde à l’âge de 57 ans.

Qu’Allah le Tout-Puissant et Miséricordieux l’accueille dans son Paradis éternel. Amine.

Aujourd’hui-Mali

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