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Rentrée parlementaire : Malick Diaw fustige la CEDEAO

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Conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur, l’organe législatif transitoire à ouvert sa deuxième session ordinaire de l’année. La rentrée d’avril a donné lieu au cérémonial habituel mais elle s’est singularisée par une sortie peu ordinaire du président et ses diatribes à l’endroit de la CEDEAO. On eut dit que le vent de la souveraineté souffle avec la même allure au Conseil National de Transition, l’organe dirigé de main de maître par le Colonel Malick Diaw.

A l’ouverture de la session d’avril, le président du CNT a vivement pris à partie l’instance communautaire en dénonçant le maintien de ses sanctions à l’encontre du Mali. Lesdites mesures répressives, déplore-t-il, restreignent les mouvements des membres gouvernement ainsi que du Conseil National de Transition dans l’espace communautaire. Sous les yeux du Premier ministre et des membres de l’équipe gouvernementale, Malick Diaw s’est indigné de la décision de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO de maintenir les sanctions contre le Mali, le Burkina et la Guinée, à l’issue de son sommet extraordinaire du 19 février 2023, en dépit des démarches conjointement menées par les Ministres des Affaires étrangères des pays concernés.

Tout en l’assimilant à une cabale politique destinée à nuire gravement au trio des transitions, le chef de l’organe législatif estime toutefois que leurs populations respectives sont immunisées contre un virus comparable à la covid 19, à ses yeux. «Ces sanctions illicites et malveillantes infligées à nos pays et à nos populations, au mépris des causes profondes ayant conduit aux transitions respectives, nous ont donné sérieusement à réfléchir. Au final, j’estime que nous pouvons même dire grand merci à la CEDEAO pour nous avoir démontré, à travers ses agissements, que nous ne devons compter exclusivement que sur nous-mêmes. C’est pourquoi, nous suivons avec toute l’attention requise l’évolution des relations de coopération entre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. La nouvelle ambition des autorités des trois pays visant à fédérer leurs efforts pour raffermir davantage l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou est hautement salutaire”
Une posture somme toute semblable à celle de son récent passage en Russie où la France en aura pris pour son grade. Si les populations estiment que le président Assimi Goita est peu bavard, c’est manifestement tout au contraire de son dauphin transitionnel qui ne rate aucune occasion d’en découdre. Reste à savoir s’il lâchera du lest afin que les conseillers soient à même d’interpeller les ministres sur les sujets d’actualité comme le mal-vivre social. C’est le règne de la censure prône sur cet exercice selon des indiscrétions internes du CICB.

IKEÏTA

Le Témoin

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