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Emmanuel Macron pressé par les Français de tout changer, un an après sa réélection

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Selon un sondage YouGov mené pour « Le HuffPost », les Français aimeraient une réponse politique à la crise sociale qui parcourt le pays depuis plusieurs semaines.

POLITIQUE – À la recherche du voyant vert. Un an après le premier tour de l’élection présidentielle, et à quelques encablures de l’anniversaire de sa réélection, Emmanuel Macron est empêtré dans son projet phare, la réforme des retraites. Un texte qui aura fait basculer beaucoup de voyants au rouge pour la suite du quinquennat.

D’une part, sa cote de popularité décroche, avec, dans son sillage celle d’une Première ministre fragilisée et passée tout proche (à neuf voix) de la catastrophe à l’Assemblée. De l’autre, l’opposition au projet de réforme des retraites reste massive, la contestation s’inscrit dans la durée et les syndicats ne sont pas franchement prêts à tourner la page pour évoquer les autres priorités agitées par le camp présidentiel.

Sans parler de ministres qui ne cachent plus leurs dissensions et s’opposent par médias interposés, ici sur le poids des mots de Gérald Darmanin, là sur celui des photos de Marlène Schiappa dans PlayBoy. Ni des désaccords qui semblent poindre au sein même du couple exécutif.
Remaniement ou dissolution, un appel au changement
Dans ce contexte les Français réclament une réponse politique à la crise sociale qui parcourt le pays. Une crise « démocratique », même, selon les mots de Laurent Berger qui ont fait bondir le chef de l’État Emmanuel Macron la semaine dernière, depuis la Chine, où il était en visite officielle.

Selon un sondage mené par YouGov pour Le HuffPost au début du mois, le lundi 3 et le mardi 4 avril, les Français prônent effectivement le changement. Interrogés sur les différents outils à disposition du président de la République pour donner un nouvel élan à son mandat, les sondés se montrent favorables à l’ensemble des options.

Organiser un référendum sur la question des retraites ? 66 % sont d’accord. Remplacer Élisabeth Borne à la tête du gouvernement ? 64 % le souhaitent. Remanier le gouvernement ? 67 % sont pour. Même l’option de la dissolution de l’Assemblée nationale, aussi radicale soit-elle, est encouragée dans l’opinion. 54 % des Français plaident pour quand ils n’étaient que 32 % à être sur ce credo en novembre dernier. Soit un bond de 22 points en cinq mois. Messages reçus ?

À l’Élysée, pas vraiment. Force est de constater que le chef de l’État n’est pas pressé d’envisager ces différentes hypothèses. Emmanuel Macron tend plutôt à relativiser la situation, quitte à donner l’impression de minimiser la difficulté dans laquelle il se trouve : contraint de reporter ses premiers textes, à l’image de celui sur l’immigration, et toujours plus dépendant des élus Les Républicains de l’Assemblée et du Sénat.
En attendant le Conseil constitutionnel…
C’est en tout cas ce que montrent ses dernières prises de parole sur la réforme des retraites et la situation dans le pays. Le chef de l’État a ainsi riposté à Laurent Berger, mercredi, depuis la Chine en jugeant « qu’un président élu, avec une majorité élue, certes relative, cherche à mener un projet qui a été porté démocratiquement, ça ne s’appelle pas une crise démocratique », selon des propos rapportés par Le Monde.

Avant cela, Emmanuel Macron avait refusé de reprendre le mot « crise » à son compte en marge de la présentation de son plan eau le 30 mars dans les Hautes-Alpes, estimant plutôt que la période actuelle permet une « clarification. » « Qu’il y ait des commentaires, c’est une chose, mais ça a été clarifié au moment de la motion de censure », avait-il balayé, en référence au fait que ses opposants n’ont pas recueilli la majorité des voix au Palais Bourbon pour faire tomber le gouvernement. Un peu plus tôt, le 21 mars, son entourage avait fait savoir à la presse qu’il excluait à court terme tout changement d’ampleur via un remaniement ou une dissolution de l’Assemblée.

Dès lors, quelles réponses à apporter à la paralysie, sinon l’embourbement, qui guette le pouvoir ? Emmanuel Macron pourrait choisir de s’exprimer à nouveau, sans doute peu après la décision du Conseil constitutionnel vendredi, selon l’horizon qu’il a lui même fixé mi-mars pour définir de nouveaux objectifs. « Autour du 17 avril », selon ses conseillers à Playbook.

D’ici là, la Première ministre aura terminé ses consultations et dessiné son nouvel agenda législatif, espérant dégager des majorités au Parlement, texte par texte. Pour la suite… La question reste ouverte et le flou demeure. Pas de quoi rassurer les Français sur l’avenir du quinquennat et les quatre ans qui viennent. À l’heure actuelle, 77 %, ne font pas confiance au chef de l’État pour trouver les réponses adéquates à la période actuelle, crise ou non.

SOURCE: https://www.huffingtonpost.fr/

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