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Vladimir Poutine, dans le viseur de Karim Khan : Cette plainte de la CPI a-t-elle des chances d’aboutir ?

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Après avoir échoué à vaincre militairement le président russe, l’Occident est passé à un autre stratagème qui n’est pas loin d’un aveu d’impuissance ou du  populisme, qui est celui de flanquer à Poutine un mandat d’arrêt international, émis par la  CPI. En pleine guerre en Ukraine, Karim Khan, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), a voulu frapper  fort en émettant un mandat d’arrêt international contre Poutine. Ce dernier déniant toute légitimité à cette Cour Pénale Internationale, en a fait un non-événement. Pus d’un an après le début de la guerre Russo- Ukrainienne,  Vladimir Poutine, le président russe, est visé par un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre.  Cette plainte a-t-elle des chances d’aboutir ? L’Occident va-t-il encore se ridiculiser face à la montée en puissance de la Russie sur le plan diplomatique ?

Beaucoup s’étonnent  de cette  initiative du procureur, surtout à un moment crucial de la vie des deux nations en guerre, à savoir la Russie et l’Ukraine. Au regard de l’évolution du monde et de cette guerre, les chances sont minces pour que Poutine soit un jour arrêté par la CPI, qui est devenue un instrument de dissuasion entre les mains de l’Occident. Pour rappel, l’ancien dirigeant soudanais Omar al Bashir, alors inculpé par la CPI, s’est rendu dans plusieurs États africains qui n’ont guère exécuté le mandat d’arrêt à son encontre. L’on ose croire que Poutine aussi pourra se rendre dans plusieurs Etats sans être inquiété par ce mandat d’arrêt

En effet, le président de la deuxième puissance militaire du monde semble être le troisième chef d’Etat en exercice à être recherché par la CPI, après Mouammar Kadhafi de la Lybie et Omar El Béchir du Soudan. Les deux autres mandats n’avaient pas pu être exécutés pour diverses raisons, et tout porte à croire que ce dernier connaitra le même sort, surtout qu’il vise l’un des Raïs les plus puissants et les plus indociles du monde.

Les premiers obstacles qui freineraient l’aboutissement de ce mandat d’arrêt seraient sans nul doute la non adhésion de la Russie, ni de l’Ukraine à la CPI. La juridiction est en droit de poursuivre le président russe seulement parce que Kiev a accepté sa compétence dans la situation actuelle. La Russie, comme un certain nombre d’Etats, ne reconnaît pas la compétence de ce tribunal. Par conséquent, du point de vue de la loi, les décisions de ce tribunal sont nulles et non avenues

Mais le président russe pourrait-il vraiment figurer un jour sur le banc des accusés à La Haye ?

En effet, Ce n’est pas impossible, car les États membres de la Cour pénale internationale (CPI) sont tenus d’exécuter les mandats d’arrêt contre Vladimir Poutine et la commissaire aux droits de l’enfant Maria Lova-Belova s’ils se rendent sur leur territoire.

Rappelons  que la CPI a condamné en 2012 Charles Taylor, ancien chef de guerre libérien devenu président, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’ancien président serbe Slobodan Milosevic est, lui, mort dans sa cellule à La Haye en 2006 alors qu’il était jugé pour génocide par le tribunal pour l’ex-Yougoslavie.

En définitive, arrêter Poutine pour le remettre à la CPI est synonyme d’une déclaration de guerre à la Russie, a affirmé l’ancien Président Russe Medvedev.  Aucun des 123 pays ne vont prendre le risque d’être dans le collimateur d’un pays nucléaire capable de le raser en quelques minutes, a-t-il conclu. Donc ce mandat d’arrêt est juste un effet d’annonce et une propagande occidentale contre l’homme fort du Kremlin.

Assitan DIAKITE

L’Alternance

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