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Commune V : faible taux de recouvrement de la TDRL !

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La TDRL est considérée comme un impôt forfaitaire sur la personne. Elle a été instituée en 1988, en remplacement de plusieurs cotisations et taxes. Son taux, selon le maire de la CV, varie entre 800 et 3 000 F CFA par an et par contribuable, selon la situation socio-économique de chaque collectivité. Elle (la TDRL) est une contribution individuelle de tous les citoyens, payable par toute personne résidant au Mali et dont l’âge est compris entre 14 et 60 ans au 1er janvier de l’année concernée, sauf les militaires, les élèves et étudiants inscrits en plein temps, les indigents, les invalides du travail, les grands malades, les femmes mères ayant eu quatre enfants et plus, les agents diplomatiques et consulaires des nations étrangères sous réserve que leur pays accorde le même privilège aux agents diplomatiques et consulaires maliens.
Interrogé par malijet.com, Amadou Ouattara, maire de la CV, a expliqué qu’il est établi que chaque citoyen d’une cité de Bamako doit pouvoir payer 3 000 franc CFA par an. Selon lui, cette taxe est couplée à la taxe de la voirie et c’est la loi qui lie les deux.

Parlant du recouvrement, il a souligné que la première étape est le recensement devant être effectué par la mairie. Celle-ci doit également dresser des rôles, c’est-à-dire des papiers d’avertissement de paiement à l’endroit des contribuables. Ces rôles doivent être distribués dans chaque famille. Ensuite, selon un régisseur de la mairie d’une commune, les agents municipaux doivent recouvrer la TDRL. « Malheureusement, ça fait un bout de temps que la mairie n’arrive plus à faire ce recensement, car le coût est très élevé et les gens ne viennent pas s’acquitter volontairement de leur dû », a-t-il déploré.

« Annuellement, la mairie de la CV n’a jamais recouvré plus de 40 000 000 franc CFA, les taxes sont payées difficilement et chaque fois qu’il y a un mariage, la mairie oblige les mariés à payer 3 ans de TDRL, même si la loi l’interdit. C’est une formule qu’on a trouvée pour mobiliser, les fonds de la CV » a déclaré le maire de la commune V.

En outre, il a mis l’accent sur l’importance du paiement de la TDRL et de la taxe de voirie qui, selon lui, constituent les principales sources de recette des collectivités territoriales.
« En commune V du district de Bamako, la mairie a de véritables soucis de payement. A Bamako, les gens ne payent pas la Taxe de développement régional et local (TDRL). Avant d’être maire, je suis un citoyen comme les autres, depuis que je suis dans la commune, je paye ma taxe », a-t-il affirmé avec fierté.

M. Ouattara a également attiré l’attention des uns et des autres sur la population grandissante de Bamako et les invite à faire le lien entre les ressources de la collectivité et la mise en œuvre des actions inscrites dans le Programme de développement économique, social et culturel. Il s’agit des actions de développement comme le curage des caniveaux, l’éclairage des rues, la sécurité et l’embellissement de la ville, la modernisation des lieux publics notamment le marché, la gare.

A la mairie de la commune III, un agent de poursuite qui a souhaité garder l’anonymat n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Malgré les efforts en cours, il a été constaté que de nombreuses personnes ne paient pas cette taxe destinée à la construction des écoles, routes, des centres de santé et autres infrastructures pour la commune. Mais il reconnaît qu’il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas la TDRL.

« Les citoyens ont certes des droits, mais aussi des devoirs à accomplir pour le développement de la commune. Nous exprimons beaucoup de choses, mais nous oublions que nous avons des devoirs de payer nos taxes. Ce sont ces taxes qui permettent aux Collectivités de pouvoir mener certaines activités », a-t-il confié. Toutefois, il a sollicité l’accompagnement des femmes, des chefs de quartiers ainsi que des journalistes pour inciter la population à payer ses taxes.

A.Ouattara et A.T.Dansoko/Malijet.com

Source: Malijet

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