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Moumini Guindo, président de l’OCLEI : « 86% des jeunes Maliens ne sont pas hostiles à la corruption »

Meguetan Infos

Au lancement de la 7e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption, ce jeudi 2 mars, le président de l’Office central de lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) a révélé des chiffres qui montrent l’endémicité du phénomène de la corruption au Mali. Une situation qu’il a lui-même jugé d’ « effrayante » pour notre pays.

 « La situation est très grave », a alerté le président de l’OCLEI dans son discours de lancement de la semaine. Devant le public, au Mémorial Modibo Keita, Moumini Guindo a ajouté : « les jeunes, les femmes, les filles et toutes les couches sociales doivent se réveiller et se lever pour lutter énergiquement contre la corruption ». En cela, le président de l’OCLEI salue la tenue de la semaine de la jeunesse qui permet d’activer des « soldats de la lutte contre la corruption ».

Rapportant les conclusions d’une étude de 2016 menée par le projet Justice, prévention et réconciliation des femmes et mineurs affectés par la crise au Mali (JUPREC), Moumini Guindo dépeint une « situation effrayante » sur la corruption au Mali. Chiffre à l’appui, le président de l’OCLEI estime que 86% des jeunes Maliens ne sont pas hostiles à la corruption. Aussi, 65% des jeunes enquêtés sont passifs devant la corruption ; et 21% sont même admiratifs face à la corruption.

Le thème de la 7e édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption est « construire ensemble un monde uni contre la corruption ». Selon Mariam Diama Sanogo, la présidente de la Communauté de pratique en matière de lutte contre la Corruption (CPLC), ce thème vise à accentuer le refus de la corruption. Grâce à cette semaine, explique-t-elle, beaucoup de jeunes filles et de femmes ont vu leur connaissance améliorée sur la corruption.

« La corruption ne respecte pas les frontières, elle les rend poreuses. Aucun Etat n’est à l’abri. Elle n’épargne personne », a assuré Jean-Paul Riverin, le Directeur pays de Projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par les genres (LUCEG), partenaire de la CPCL dans l’organisation de la semaine de la jeunesse. La corruption, selon Jean-Paul Riverin, est le principal obstacle au développement économique et social dans le monde. Chaque année, c’est plus de 3000 milliards de dollars détournés à travers le monde.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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