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Jusqu’où ira la question des droits de l’homme ?

Meguetan Infos

La question se justifie par la grande ampleur donnée au moindre intérêt pour l’observance du droit international humanitaire dans les opérations au Nord et au Centre du Mali. Chaque rapport d’experts suscite en effet une réponse des plus cinglantes de la part des autorités de Transition, depuis un certain malaise consécutif à l’intention des Nations Unies de tirer au clair certaines allégations de violations dont le cas de Mourrah. L’épisode d’Aminata Dicko n’est donc qu’un prolongement du bras de fer entretenu autour d’une question dont chaque développement entraîne une levée de boucliers sur fond de lapidations. Et la meute activée contre la militante de Kissal n’est vraisemblablement que la face visible de l’iceberg. Et pour cause, il nous revient de bonne source que d’autres militants et défenseurs des mêmes causes n’ont de cesse de recevoir des intimidations par appels anonymes, comme pour les dissuader de servir d’éventuel satellite pour les structures onusiennes de même vocation. Les menaces sont devenues si préoccupantes que la Commission malienne des droits de l’homme a dû sortir de sa réserve pour rappeler les autorités de Transition à leur devoir de protection des défenseurs des droits humains, conformément aux textes fondateurs de cette ramification nationale du mécanisme international des Droits de l’Homme.
Quand les pouvoir font Black-out sur «un digne citoyen»
La rocambolesque et dramatique «affaire Aminata Dicko» aura laissé des vagues et des épisodes plus énigmatiques que le contenu de son passage sur la tribune des Nations-Unies. Elle a par exemple inspiré au ministre des Affaires Étrangères, Abdoulaye Diop, une réaction inédite contre la représentation malienne de l’ONU, à travers son responsable chargé des Droits de l’Homme. Guillaume N’Gefa ANDALI  est accusé par la diplomatie malienne d’avoir habilement organisé la sortie tonitruante d’Aminata Dicko en la sollicitant pour la sale besogne contre son propre pays. Une attitude d’autant plus indigne que le même rôle aurait été refusé par un autre concitoyen qualifié de digne citoyen dans le communiqué du gouvernement y afférent. Mais qui est donc ce héros de la Nation ? Mot n’a été pipé sur son identité alors même que son attitude mérite d’être montrée en exemple de patriotisme aux autres Maliens et peut-être même aux futures générations.  Au lieu de quoi, les autorités de Transition continuent d’entretenir le mystère sur sa personne laissant libre cours au doute et à la suspicion sur la matérialité d’un fait sur la base duquel le représentant de l’ONU a été expulsé du Mali.
Rassemblées par la Rédaction
Le Témoin

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