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Visite de Serguei Lavrov au Mali : Un air de déjà vu qui laisse circonspect

Meguetan Infos

Seule résonance qui fait ravir les oreilles au Mali, la coopération Mali-Russie suscite un espoir qui doit augurer tout sauf une accentuation de dépendance qui demeure pourtant la motivation cachée de toute grande puissance dans ses relations bilatérales avec les pays du tiers monde.

Juste ciel !, qu’elles n’aient pas les mêmes finalités ces deux mémorables visites qui s’esquissent en amont de la même manière : la visite du président Français de l’époque, François Hollande en février 2013 , puis celle de Serguei Lavrov, chef de la diplomatie russe, ce 7 février 2023. Si la première était perçue à l’époque comme libératrice avant le désenchantement, la plus récente intervient indéniablement à peu près dans le même contexte : celui d’un pays qui vit une tumultueuse transition émaillée d’un climat sociopolitique exécrable flanqué d’une insoutenable menace terroriste et l’intention des groupes armés irrédentistes à mettre définitivement à mal l’intégrité territoriale du pays.

Cependant, ce qui intrigue de façon saillante c’est que lors de la visite de février 2013 notre principal allié d’alors conviait la communauté internationale et toute sa suite à assister le Mali en passe de devenir un Etat voyou sous le joug du terrorisme, contrairement à la posture du sauveur du jour qui lance des diatribes à peine voilées contre les occidentaux dont l’ingérence visiblement l’offusque.

Par ailleurs, au regard de la géopolitique mondiale actuelle, on est à même de se demander ce qui peut motiver en sourdine cette tournée d’envergure du chef de la diplomatie russe sur le continent africain. S’il participe d’une offensive de charme pour déblayer le terrain à un positionnement géostratégique de la fédération de Russie sur le continent, il est clair que le Mali, fort de ses désillusions, doit rester sur le qui-vive en évitant de se donner cette fois sur un plateau d’argent. Puisque comme dirait l’autre quand l’histoire se répète deux fois c’est alors une comédie susceptible de devenir funeste.

Seydou Diakité

Le Témoin

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