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Déclaration d’Aminata Cheick Dicko lors de la réunion du conseil de sécurité sur le Mali : Les femmes du Collectif pour la refondation du Mali s’indignent

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Suite à l’intervention de la représentante de la société civile malienne, Aminata Cheick Dicko lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le Mali, la présidente des femmes du Collectif pour la refondation du Mali (Corema), Coulibaly Aminata Sangaré a animé, le samedi 4 février, une conférence de presse pour exprimer son indignation face à ces propos qu’elle qualifie de diffamatoires, de calomnieux et d’atteinte à la stabilité et à l’honneur du Mali.

Selon la conférencière, les femmes du Corema dénoncent la violation de l’article 2 de la Charte des Nations unies qui interdit l’ingérence dans la gestion des affaires publiques des Etats. Et d’ajouter que le choix porté sur Aminata Cheick Dicko au nom de la société civile malienne en complicité avec la Minusma est la preuve palpable de la violation dudit article.

A l’en croire, les femmes du Corema condamnent et démentent les propos de Aminata Cheick Dicko faisant état de la présence de mercenaires russes au Mali au nom de la société privée Wagner et de la violation de la population civile par les soldats maliens et les soi-disant mercenaires qui n’ont jamais existé au Mali. “Nous rappelons à la dame Aminata Cheick Dicko que le Mali est un pays sérieux et qui n’a jamais utilisé de mercenaires qui sont d’ailleurs les pratiques quotidiennes de ceux qui la manipulent contre le Mali”, a-t-elle renchéri. A ses dires, les soldats maliens braves et dignes fils appartenant à toutes les ethnies du Mali n’ont pas cette culture d’animosité de violer leurs propres parents et ceux pour lesquels ils sont en train de se battre pour les protéger et libérer leur territoire.

Ainsi, dira-t-elle, les femmes du Corema portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que cette déclaration d’Aminata Cheick Dicko est de nature à faire appel à la mise en application de l’article 138 et 139 de la Charte des Nations unies faisant appel à une intervention de l’Otan sur le territoire malien comme ce fut le cas en Irak et en Libye par utilisation de la doctrine R2P (la responsabilité de protéger).

A l’entendre, la déclaration de la dame Dicko vise également à démoraliser, démobiliser les Forces armées et de sécurité dans leur élan de montée en puissance. Aussi, elle dira que l’intervention d’Aminata Cheick Dicko vise le cantonnement de l’Armée malienne, la destruction de la flotte aérienne malienne permettant de remettre le Mali dans la main des terroristes sponsorisés par la France et ses acolytes. “Nous tenons à préciser que toutes ces manipulations ont pour objet de mettre dans la poubelle la plainte du Mali contre la France et donc une complicité du Conseil de sécurité des Nations unies pour freiner le Mali dans son élan de mettre à nu la France et la Minusma”, a-t-elle martelé.

A ses dires, les femmes du Corema s’opposent à toute mission des Nations unies au Mali dans le cadre de la violation des droits de l’Homme avant l’examen de la plainte du Mali contre la France, le sponsor officiel du terrorisme au Sahel.

“Nous demandons au procureur de la République de s’auto saisir de cette déclaration attentatoire à la stabilité du Mali, à l’honneur et à la dignité des vaillants soldats maliens qui font la fierté et du peuple malien et de toute l’Afrique. Nous invitons l’ensemble du peuple malien à se donner la main pour bouter la Minusma hors du territoire malien avant le mois de mai 2023 et nous demandons aux autorités de la Transition de s’opposer au renouvellement du mandat de la Minusma”, a-t-elle laissé entendre.                  

Boubacar Païtao

Aujourd’hui-Mali

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