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Afrique-Chine : Pékin remet les points sur les « i » face à Washington

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Pendant que l’establishment occidental, et notamment étasunien, s’active dans l’objectif de combattre ses adversaires sur le continent africain, plus particulièrement la Russie et la Chine, il devient aujourd’hui totalement évident que l’Occident, dont Washington, a très peu à proposer de sérieux et fiable aux nations du continent. Et ce de l’avis des analystes chinois.

L’agence de presse internationale chinoise Xinhua a publié un article qui remet les pendules à l’heure face aux accusations washingtoniennes à l’encontre de ses principaux adversaires en Afrique, dont évidemment la Chine. Les rappels qui y sont étalés confirment les analyses précédentes d’Observateur Continental.

L’article en question d’un des principaux médias chinois rappelle en effet que pendant la visite de la secrétaire étasunienne au Trésor, Janet Yellen, dans trois pays africains, à savoir le Sénégal, la Zambie et l’Afrique du Sud (dans ce dernier pays – pratiquement juste après la visite du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov) – durant laquelle elle visait à poursuivre les tentatives de contrer l’influence croissante des rivaux des USA, dont la Chine, de nombreuses contradictions dans la ligne étasunienne apparaissent clairement.

Comme le note Xinhua – les contradictions commencent depuis la passerelle d’embarquement de l’avion de Yellen – sachant qu’elle y trouvera un terminal construit par une entreprise chinoise. Le véhicule la transportant sera également susceptible de rouler sur une route ou un pont bâtis par un constructeur de Chine. Et que les infrastructures modernes construites par la République populaire se trouvent un peu partout dans les pays africains. Chose effectivement que les Occidentaux n’avaient jamais pu, ou peut-être surtout n’avaient jamais voulu, proposer de manière honnête et sincère aux nations africaines.

Au cours dudit voyage, la représentante du régime washingtonien s’est tout de même vantée que les États-Unis offraient un « moyen meilleur et plus fiable » pour la croissance et la prospérité du continent et, à l’instar du régime qu’elle représente, a pointé du doigt sur les pratiques et les investissements chinois, en faisant mention de « l’héritage d’une dette insoutenable ».

Pourtant et toujours selon l’article concerné – les gouvernements africains ont trois fois plus de dettes auprès de prêteurs privés occidentaux qu’avec la Chine. Cela sans oublier que ces prêteurs occidentaux facturent deux fois plus d’intérêts que la Chine. Selon Charles Onunaiju, directeur du Centre pour les études chinoises, basé au Nigeria, le récit du prétendu piège de la dette si activement exploité par l’Occident est injuste.

Pour lui, la question du piège de la dette a été une diffamation politique et de telles affirmations ne représentent qu’une diversion occidentale pour tenter à décharger justement l’Occident de toute responsabilité. On pourrait d’ailleurs rajouter – surtout lorsqu’on sait quel lourd bagage porte justement l’action néfaste de l’Occident à l’encontre de l’Afrique – historiquement parlant et à ce jour.

Cela sans oublier que malgré toutes les belles paroles de l’establishment washingtonien et plus généralement occidental – il est aujourd’hui admis qu’ils ne pourront jamais faire ni quelque chose de mieux que la Chine – ni de manière générale offrir quelque chose d’honnête et de constructif au continent africain. Ni sur le plan économique, ni sécuritaire, ni dans nombre d’autres domaines.

À notre niveau, il faudrait certainement rajouter qu’il serait très grand temps pour les élites occidentales au contraire d’apprendre et de s’inspirer de la sagesse chinoise, au lieu de poursuivre la promotion d’une mentalité néocoloniale et arrogante d’un autre âge. D’autant plus à un moment de l’histoire mondiale contemporaine où toute la prétendue puissance occidentale – n’impressionne plus. Et surtout que dans les actions actuelles des régimes occidentaux – la grande partie des peuples du monde, et notamment africains, voit surtout comme une extrême nuisance à l’encontre des intérêts de l’écrasante majorité de l’humanité.

Mais l’Occident n’apprend pas de ses erreurs. Et n’apprendra pas dans un avenir proche. Laissant aux partisans de l’ordre multipolaire international comme seules options la poursuite de l’interaction commune pour mettre un terme définitif à l’arrogance et l’hypocrisie de l’Occident. Et avec comme résultat – la chute finale des rêves des nostalgiques atlantistes de l’unipolarité. Quant à l’interaction de l’Afrique avec la Chine et la Russie – l’impuissance étasunienne et occidentale à l’encontre de cette interaction – n’est pratiquement plus à présenter.

Mikhail Gamandiy-Egorov

source : Observateur Continental

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