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Mali : les ex-rebelles de Kidal et le gouvernement de transition à couteaux tirés

Meguetan Infos

Au Mali, le fossé se creuse de plus en plus entre la coordination du Mouvement de l’Azawad et le gouvernement de transition. L’ex-mouvement rebelle a annoncé son retrait de la commission de finalisation de la rédaction de la nouvelle Constitution.

C’est acté. La coordination des mouvements de l’Azawad, signataires de l’Accord de paix d’Alger, a notifié aux autorités maliennes qu’elle se retirait de la commission de finalisation du projet de la nouvelle Constitution de la République du Mali. La CMA justifie son retrait par l’impasse dans laquelle se trouve l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

En décembre 2022, ces mouvements armés basés dans le nord du Mali ont annoncé la suspension de leur participation aux mécanismes de mise en œuvre de l’accord de paix justifiant cette décision par une absence persistante de volonté politique du gouvernement de transition. La CMA semble déterminer à faire payer le gouvernement malien suite à son refus de tenir une réunion sur l’accord d’Alger dans un pays neutre.

La CMA a demandé l’organisation d’une réunion du comité de suivi de l’accord sur un terrain neutre. Bamako a décliné cette demande malgré l’intervention de la médiation algérienne. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, accompagné de l’ambassadeur d’Algérie au Mali, El-Haoues Riache et de l’ambassadeur Boudjemaa Delmi, l’homme qu’Alger a chargé du dossier malien ont rencontré la partie malienne le 9 janvier 2023, par rapport à cette question.

Malgré cette position adoptée par Bamako, la CMA reste campée sur sa demande de réunion en un lieu neutre avec la médiation internationale pour discuter de la viabilité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Le désaccord avec les autorités de la transition a insisté la CMA c’est de se démarquer, dans son communiqué, des déclarations unilatérales du ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à la tribune des Nations-Unies ce 27 janvier 2023. Devant le conseil de sécurité, le chef de la diplomatie malienne a évoqué «d’élans freinés’ dans la mise en œuvre de l’Accord par les mouvements signataires».

Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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