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Chronique : Révolté d’un jour ! Dignité retrouvée !!!

Meguetan Infos

À chaque jour, son buzz à Dougouba. L’initiative prise par les autorités de la transition de faire du 14 janvier la Journée commémorative de la « Souveraineté Retrouvée » a été diversement accueillie et a prouvé une fois de plus qu’à Dougouba le pluralisme d’opinion est devenu un petit jeu narquois, j’allais dire un sport favori pour une espèce de maliens jamais satisfaite. Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, pourvu que ça ne vienne pas d’eux, ils s’y opposent à tout bout de champ.

Parlons-en. De quoi s’agit-il concrètement de cette journée de « Souveraineté retrouvée » ? Le Révolté d’un jour est allé à la pêche aux mots. Le résultat de ses recherches est sans appel : peu de Maliens ont compris le sens de la « Souveraineté retrouvée ». Chacun y va de son commentaire, pour ne pas dire de son explication, pour évoquer ce qu’il a compris du concept.

Dans cette multitude d’appréhensions, l’on note aisément une orientation d’opinion selon que l’on soit pro ou anti-transition. A ces deux groupes sérieux et dignes de respect, s’ajoute ce que j’appellerai ici « les ridicules », un autre troisième larron qui, se croyant plus intelligent, étale bien au contraire toute son ignorance abyssale. Normal, Dougouba est sous le régime du pluralisme depuis plus de 30 ans, disons depuis les temps anciens. Kourou Kan Fouga et nombre de récits traditionnels sont autant de baromètres pour mesurer le degré de collégialité qui a toujours sous-tendu la vie collective dans nos sociétés.

Pour les pro-transitions, la commémoration de la journée de la Souveraineté retrouvée vient à point nommé. Rappelant le contexte qui a soutenu l’initiative, ils sont nombreux à souligner que Dougouba est aujourd’hui à des années-lumière où il était complètement assujetti. Rien ne pouvait se faire sans autorisation extérieure. Pour s’équiper en matériels militaires, faire voler un avion, les Forces Armées Maliennes (FAMAs) devaient se référer. Quid d’autres domaines tels que l’économie ? Là aussi Dougouba n’avait pas la coudée franche.

Ce moment est, depuis le 14 janvier 2022, révolu avec un package de mesure souveraines prises par les autorités de la transition, notamment la diversification de ses partenaires militaires et économiques. Cette nouvelle orientation des autorités de la transition fait suite aux sanctions prises contre notre pays par la Communauté internationale, avec à sa tête la CEDEAO. La sortie massive du peuple au Boulevard de l’Indépendance ce 14 janvier 2022 pour manifester son soutien aux autorités de la transition est considérée comme le point de départ d’une nouvelle ère dans la vie de la nation malienne.

Plutôt que se de laisser atteindre par la fatalité, Dougouba a su mettre à profit la situation, multipliant les initiatives partenariales qui ont permis à notre pays d’acquérir d’équipements miliaires de dernière génération et de signer d’importantes conventions de partenariat économique. Eh oui, depuis le 14 janvier 2022 Turc, Russes, Chinois, Indiens, Allemands, Américains ou autres Pakistanais se marchent dessus. Disons que c’est la ruée vers Dougouba à l’image des orpailleurs vers les placers. C’est tout bénef non ? Alors oui à la commémoration de la journée de la « Souveraineté retrouvée ».

À l’opposée, les « antis » se moquent éperdument de l’initiative des autorités de la transition qu’ils traitent avec dédain d’affabulateurs. L’on ne peut pas parler de souveraineté lorsque les populations meurent de faim. L’on ne peut pas parler de souveraineté lorsque l’insécurité va crescendo. Enfin l’on ne saurait parler de souveraineté lorsque le front social gronde. Le Mali est « Indépendant » depuis 1960. C’est de la pure propagande pour distraire le peuple et faire oublier l’essentiel.

Certes, tout cela est légitime. Oui la vie est chère. Oui, le terrorisme est loin d’être éradiqué. Oui, la famine guette dans les zones où les terroristes ont empêché les paisibles paysans de cultiver leur champ. Mais par extrapolation, qu’on vienne nous rabâcher les oreilles avec cette question d’indépendance est, sinon une pure méprise, un déni du sens de l’initiative de la journée.

Que ce troisième groupe méprisable, que j’appellerai les ridicules qui pensaient « ridiculiser » l’initiative de la journée, nous dise que les mesures de souveraineté évoquées plus haut sont fausses. Aujourd’hui Dougouba achète ses équipements militaires à qui il veut. Aujourd’hui Dougouba vend ses matières premières à qui il veut. Aujourd’hui Dougouba conclut des accords de partenariat avec qui il veut. Cela s’appelle tout simplement la dignité retrouvée. C’est de ça qu’il s’agit. Rien de plus.

Que ces ridicules qui se sont délectés dans leurs expressions ironiques nous disent que tel était le cas avant le 14 janvier 2022. Enfin que ces ridicules nous disent si réellement Dougouba jouissait encore de cette « Souveraineté » qui se traduit par la disposition pour un État « à jouir de ses droits élémentaires de gouvernance, de politique, de sécurité et même d’opinion ».

Sans quoi, ils peuvent se là boucler et laisser ceux qui veulent se réjouir de leur « Dignité retrouvée ». Quand on montre le soleil, l’imbécile, au lieu de voir l’étoile brillante, regarde le doigt inquisiteur. C’est tout simplement minable !

À mercredi prochain, inch’Allah

Lassine M’Boua Diarra

Tjikan

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