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La France espionne les forces armées du Burkina Faso et du Mali

Meguetan Infos

Le 21 décembre 2022, l’Agence d’information du Burkina (AIB) a rapporté que deux citoyens français interpellés pour « activités d’espionnage » ont été expulsés du territoire burkinabè, dans la nuit du 17 au 18 décembre 2022.

Selon des informations reçues de nombreuses sources concordantes, ces personnes ont montré leur « intérêt pour les activités des Forces de défense et de sécurité ». Particulièrement suspectes étaient les questions posées par les ressortissants français à de nombreux soldats de l’armée du Burkina Faso. A savoir, ils étaient intéressés par leurs sorties et entrées, les sites de formation, les équipements.

Il s’est avéré que cet incident n’est pas le seul où la France est accusée d’espionner l’armée. Ainsi, en novembre 2019, le Burkina Faso s’est dit préoccupé par des survols de ses troupes par des avions étrangers. « Des aéronefs non identifiés survolent nos bases et zones d’opération. (…) Désormais, des instructions ont été données aux unités déployées pour qu’ils soient considérés comme ennemis et traités comme tel », a informé le Chef d’état-major général des armées du Burkina Faso, dans un courrier à l’attaché de Défense de l’ambassade de France à Ouagadougou.

L’espionnage est une tactique préférée des Français, pas seulement au Burkina Faso. Les autorités de la Transition maliennes ont également accusé à plusieurs reprises la France d’espionner les forces armées du pays. Dans le Communiqué du 26 avril 2022, Bamako a accusé les forces françaises d’ «espionnage» et de «subversion» après la diffusion par l’état-major français des fausses images, après la rétrocession de la base de Gossi par la France à l’armée malienne, le 19 avril 2022, dans le but de ternir l’image des Forces Armes Maliennes (FAMa). « Le Gouvernement de la République du Mali a constaté, depuis le début de l’année plus de 50 cas délibérés de violation de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises, sous différentes formes », ajoute le Communiqué. Concernant la base de Gossi, les autorités maliennes ont constaté qu’un drone français survolait illégalement la base pour espionner les FAMa.

En outre, Bamako a officiellement demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour fournir de nombreuses preuves des violations commises par l’armée française au Mali. Dans une lettre datée du 15 août 2022, le Ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a dénoncé les « violations répétitives et fréquentes » de l’espace aérien national par les forces françaises et les vols d’appareils français se livrant à « des activités considérées comme de l’espionnage ». Les autorités maliennes ont également déclaré avoir de plusieurs éléments de preuve que les Français collectaient des renseignements au profit des groupes terroristes , contre lesquels le Mali se bat depuis de nombreuses années.

Ces derniers temps, les relations entre certains pays du continent africain et la France se détériorent rapidement. Cela n’est guère surprenant, compte tenu du comportement inacceptable des forces françaises dans les pays où elles sont déployées. En raison de telles démarches de France, à savoir des tentatives d’espionnage des forces armées d’un pays étranger, les dirigeants africains choisissent de refuser la coopération avec l’ancienne puissance coloniale au profit d’autres partenaires qui respecteront la souveraineté nationale du pays.

malijet.com

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