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Mali : le gouvernement et ses partenaires s’engagent dans l’éradication du VIH pédiatrique et des adolescents

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Dans le cadre du mois de la lutte contre le Sida, le ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, a présidé au lancement de la journée nationale de plaidoyer sur l’accélération de la Prévention de la Transmission Mère – Enfant (PTME) et la prise en charge du VIH pédiatrique et des adolescents au Mali. C’était le jeudi 15 décembre dans un hôtel de Bamako.

Au Mali, le gouvernement lance l’Initiative nationale « nouvelle génération sans VIH et sans Sida ». L’objectif est de mettre fin à la transmission du VIH de la mère à l’enfant à travers une forte mobilisation de toutes les couches de la société malienne notamment les leaders religieux (musulman et chrétiens), communautaires et des organisations féminines (CAFO). Tous se sont engagés à soutenir le gouvernement dans sa lutte contre la maladie en signant l’acte d’engagement.

Car malgré les efforts déployés par l’Etat et ses partenaires, le VIH Sida demeure une réalité dans notre pays. « Nous voulons briser le silence autour du VIH pédiatrique. Investir dans la lutte contre le VIH pédiatrique afin que nous soyons la dernière génération née avec le VIH Sida », c’est le cri de cœur de la représentante des enfants nés avec le VIH Sida. Selon elle, les enfants affectés par la maladie souffrent du manque de médicaments et de traitements adéquats. C’est la raison pour laquelle, elle a affirmé avoir saisi le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, afin qu’il s’implique personnellement dans la lutte contre le fléau.

« Trop souvent la voix des enfants n’est pas écoutée et leurs besoins ne sont pas satisfaits », a tranché le directeur pays de l’Onusida au Mali, selon qui près de la moitié de 1,7 million d’enfants vivants avec le VIH dans le monde n’avaient pas un accès à un traitement vital en 2021 contre 76% pour les adultes. Citant un récent rapport de l’Onusida intitulé « En Danger », Dr Marc Saba a indiqué que toutes les six minutes un enfant de 15 ans mourait du Sida en 2021. Des chiffres qui font froid dans le dos et appellent à une prise de conscience de la situation des enfants affectés par le VIH Sida.

L’implication des acteurs de lutte contre le Sida

Le Mali connaît une prévalence moyenne de VIH toujours faible. Toutefois, souligne le directeur national du Haut conseil national de lutte contre le Sida (HCNLS), la proportion majeure des infections du VIH se situe chez les moins de 35 ans.  Dr Ichiaka Moumine Koné a appelé pour cela à l’intensification de la sensibilisation auprès de la population.

Selon Dr Clémentine N’Diaye, membre de la Cellule sectorielle de Lutte Contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et les Hépatites Virales (CSLS-TBH) du ministère de la Santé et du Développement social, la Prévention de la Transmission Mère – Enfant (PTME) permet de sauver la vie de nombreux enfants nés des mères atteintes par le VIH et réduit la morbidité et la mortalité maternelle et infantile. « Elle est le socle de la lutte contre le Sida », a-t-elle assuré.

Pour l’atteinte des objectifs du plan de l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant, l’implication de l’ensemble des acteurs de lutte contre le Sida s’avère nécessaire. La cérémonie a pris fin par la signature de l’acte d’engagement par le ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, les leaders religieux (musulmans et chrétiens), des associations féminines, les représentants des partenaires techniques et financiers, etc.

Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net

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